Quatre nouvelles saisonnières marocaines, partie cette année pour la récolte de fraise dans les champs de Huelva ont dénoncé à leur tour les conditions de travail et les abus dont elles auraient été victimes de la part de leur employeur. Ces nouvelles plaintes rappellent le cas des dix saisonnières marocaines qui ont dénoncé les même abus en 2018, en plus d’agressions sexuelles présumées.
Une enquête du site LeDesk a révélé les pratiques douteuses d’un des leaders de services numérique au Maroc. Atos est notamment critiquée pour avoir orchestré une «fuite de cerveaux» et pour possible abus des contrats ANAPEC. Le directeur de l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences, Abdelmounaïm Madani, n’y voit rien de problématique, estimant qu'il n’y pas de «fuite de
Beaucoup d’encre a coulé depuis l’éclatement de l’affaire Huelva Gate en mai dernier. Cette année, et à quelques semaines du départ de la première vague de saisonnières, l’ANAPEC en charge du programme du côté marocain semble vouloir rectifier les erreurs du passé, bien qu’elle soit déjà pointée du doigt par quelques syndicats et associations au Maroc et en Espagne.
Les communications et les discours sur un bilan positif concernant le modèle de migration circulaire mené par l’Espagne et le Maroc se multiplient. Mais pendant que les entretiens de délégations ministérielles s’enchaînent, la situation des saisonnières marocaines, toujours en Espagne après avoir dénoncé leurs conditions de travail dans les champs de fraises de Huelva, ne s’améliore pas.
Après le satisfecit du ministre du travil, Mohamed Yatim, les problèmes et dysfonctionnements entourant l’affaire du Huelva Gate sont pointés du doigt par les associations. Ces dernières mettent en lumière notamment les critères de sélection de l’ANAPEC, qui seraient au cœur même de la problématique.
L’affaire des saisonnières marocaines victimes présumées d’agressions sexuelles pourrait être jugée par la Cour suprême espagnole. Elle pourrait même être considérée comme une affaire de traite d’êtres humains et un crime contre l’humanité, d’après les avocats de la partie civile.
Les producteurs espagnols à Huelva, ayant rencontré la semaine dernière le secrétaire d’Etat aux migrations, ont appelé à ce que l’Espagne fasse appel à d’autres nationalités pour la prochaine saison agricole, attribuant l’échec et les problèmes de l’actuelle saison agricole à l’ANAPEC et au gouvernement marocain.