A deux semaines du début du 31e sommet de l'Union africaine en Mauritanie, Moussa Faki devrait se rendre chez le Polisario. Le président de la Commission de l'Union africaine est la cible de pressions de la part des alliés du Front, destinées à le convaincre de rencontrer Brahim Ghali à Bir Lahlou.
Il est difficile de croire qu'au cours de son déplacement à Rabat, le président de la Commission de l'Union africaine n'a pas abordé avec les responsables marocains la question du Sahara à seulement trois semaines du sommet de la Mauritanie.
A trois semaines du début du 31e sommet de l’Union africaine, Moussa Faki a commencé ses consultations sur l’opérationnalisation de la résolution 653, adoptée en juillet 2017. Le diplomate tchadien est arrivé au Maroc. Il devrait ensuite se rendre dans les camps de Tindouf.
Moussa Faki s’est réuni avec le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz. Une rencontre portée sur la sécurité au Sahel. Mais en attendant le prochain sommet de l’Union africaine, prévu en juin à Nouakchott, Faki n’a pas encore arrêté sa feuille de route sur le Sahara.
Un célèbre centre de recherche européen a examiné les politiques marocaine et algérienne en Afrique. A partir de là, il recommande à l’UE la «prudence», pour «trouver le bon équilibre» dans ses relations avec Rabat et Alger.
Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine, fait fi des mises en garde du Maroc. Au terme de sa visite en Algérie, il annonce son intention de présenter une proposition pour le règlement du conflit au Sahara occidental.
Les leaders africains se reverront encore cette année à deux reprises. En mars à Kigali à l’occasion d’un sommet extraordinaire sur la zone de libre-échange et en juillet en Mauritanie lors de la 31e Conférence des chefs d’Etats de l’Union. Une réunion où le Maroc et l’Algérie reprendront leurs hostilités sur le Sahara et l'interprétation de la fameuse décision 653.