Rien ne va plus entre Abdelilah Benkirane et Mustapha Ramid. Le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme a décidé de riposter sur les réseaux sociaux aux accusations portées à son encontre la semaine dernière par le secrétaire général de la Lampe. Une riposte qui intervient seulement deux jours après les sanctions royales visant huit ministres du gouvernement Benkirane.
Des déclarations attribuées au ministre d’Etat chargé des droits de l’homme irritent les associations de défense des droits humains et des libertés individuelles. Mercredi, une lettre a été adressée par 15 ONG pour dénoncer les propos de Mustapha Ramid, qui aurait qualifié les personnes homosexuelles d’«ordures».
Les réponses du Maroc aux recommandations du Conseil des droits de l’Homme n’ont pas satisfaits des représentants d’ONG internationales ayant une expérience dans le domaine. En revanche, elles ont été applaudies par des Etats connus pour leurs sombres bilans dans le respect des droits de l’Homme.
Ce jeudi, Mustapha Ramid, ministre d’Etat chargé des droits de l’homme, se rendra à Genève. Il présentera officiellement les réponses du gouvernement du Maroc aux recommandations formulées par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Au total, 44 recommandations ont été refusées, totalement ou partiellement par le royaume. Détails.
En mai dernier lors de l’Examen périodique universel du cas Maroc par le CDH de l’ONU, Mustapha Ramid avait balayé d’un revers de main tous les appels en faveur de la parité et des libertés individuelles. Le 21 septembre, il se dirigera à Genève pour plaider une nouvelle fois le dossier marocain. Néanmoins en quatre mois, le royaume a vu d’autres points noirs s'ajouter à son dossier.
La zone de turbulence que traverse actuellement le PJD serait-elle à l'origine de la volonté de Mustapha Ramid de quitter le gouvernement ? Le ministre d’Etat n’a pas démenti la nouvelle de son départ révélée par le quotidien Akhbar Al Yaoum.