Le Dr Zouhair Lahna a annoncé, hier sur sa page Facebook, qu’il suspend toutes ses activités bénévoles au Maroc. Il se dit excédé et épuisé par un système humiliant et injuste envers les plus démunis et déplore l’absence de volonté des autorités pour pallier les dysfonctionnements qui gangrènent le secteur de la santé au Maroc.
Il y a des hôpitaux où les blocs opératoires sont peuplés de fantômes, et ce n’est pas demain qu’ils seront dérangés. Un habitat aux frais des contribuables ou parfois à coûts de prêts. Mais on a l’impression que ça ne dérange personne.
Le déclassement social relègue des citoyens au second plan, lorsqu’ils perdent leurs droits élémentaires uniquement par le fait de se retrouver au chômage. Une situation qui rend comlpliquée les opérations les plus faciles.
En médecine, et qui plus est en obstétrique, on ne doit nullement octroyer des soins selon le porte-monnaie des gens.
Le jeune médecin honnête premier de la classe qui a fait ce métier par amour et envie d’aider et de sauver des vies, se retrouve sans y être préparé dans une atmosphère gluante et irrespirable, une fois avoir franchi le seuil de la vie active.
Cette sensation de culpabilité après l’avortement est universelle, même chez les non croyants dont je me suis occupé en France. Le geste laisse des traces dans le corps et surtout l’esprit. Le minimiser ou le légaliser ne retire en aucun cas son impact sur la femme qui le subit.
En ce début d’année, le Maroc a officiellement annoncé son retrait de la coalition arabe qui mène la guerre depuis 2015 au Yémen. Si le royaume a évoqué notamment les récents «développements humanitaires», le chirurgien obstétricien et acteur associatif Zouhair Lahna, qui s’est rendu dans ce pays du 15 décembre au 12 janvier, revient sur la situation humanitaire au Yémen.
Les structures hospitalières et les agents de santé qui y travaillent sont rémunérés par l’argent de l’état et du contribuable. Or, j’ai l’impression que la plupart de ce beau monde a tendance à l’oublier. Pour optimiser leurs services, il est nécessaire de mettre des gardes fous dans les structures et surveiller leur travail afin de l’optimiser.
Mes amis, le problème est-il de laisser la pourriture sévir au prix de la dignité et la sécurité des patients, ou d’essayer de lutter contre elle en la nettoyant ? Ou bien est-ce que le mal est tellement profond qu’il fait partie de notre quotidien et s’est inscrit dans nos gènes, nous retirant ainsi toute option de résistance ?
Malgré mes préoccupations pour le voyage pour le Yémen, j’ai répondu à une invitation aux étudiants de médecine d’Oujda, dans l’oriental marocain. Les jeunes sont les plus intéressés par la passion dans le métier et la réussite autrement que par le gain matériel.