Alors que les autorités marocaines n’ont toujours pas fait de déclarations sur les cas de saisonnières marocaines, présumées victimes d’agressions sexuelles à Huelva, l’enquête en Espagne avance. Des médias espagnols ont rapporté jeudi que le nombre de plaignantes s’élève actuellement à quatre femmes ayant identifié la même personne en tant qu’agresseur
Des saisonnières marocaines travaillant dans des champs dans la province de Huelva ont bel et bien déposé des plaintes pour agressions sexuelles présumées et abus, nous affirme une source au consulat du Maroc à Séville. Une affirmation qui met à nu les certitudes du ministère du Travail et de l’insertion professionnelle.
Après que Buzzfeed News Germany a publié une enquête sur les abus sexuels présumés sur des travailleuses marocaines dans des exploitations de fraises en Espagne, le site El Español en a rencontré d’autres, qui font elles aussi état de chantages pour obtenir des faveurs sexuelles.
Contacté par Yabiladi pour se prononcer sur l’affaire des femmes marocaines travaillant dans des champs espagnols, Noureddine Benkhalil, à la tête de l’ANAPEC, répond à nos questions tout en insistant sur le contenu de la mise au point rendue publique par le ministère de tutelle. Pour lui, «un cas isolé ne doit pas venir polluer tout un travail (…) [déjà] très difficile». Détails.
Un cadre juridique peu protecteur, aucune rémunération pour les jours non travaillés et l'absence de représentation syndicale, sans parler des conditions d’hébergement peu enviables dans certains cas. Telle est la situation des saisonnières marocaines en Andalousie. Une réalité que vient rappeler la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) à l’issue d’une mission