Interpellée par écrit par des eurodéputés proches du Polisario suite au décès du sahraoui Lamine Haidallah, la cheffe de la diplomatie européenne a consacré une grande partie de sa réponse aux détenus dans les prisons marocaines. Elle a rappelé que l’UE demandait régulièrement au royaume d’ouvrir ses centres de détentions aux inspections des ONG.
Nombreux sont les cas de décès enregistrés par la Délégation des prisons ces derniers mois. Les chiffres sont inquiétants. La tutelle avance souvent «des raisons de santé» pour expliquer ces morts, le plus souvent dans des centres loin de l’axe Rabat-Casablanca.
L’Association Marocaine des Droits de l’Homme vient de publier son rapport 2014 sur la situation des droits humains au Maroc. A l’instar d’Amnesty International, de la FIDH ou encore d’Human Rights Watch, l’AMDH parle d’une «dangereuse régression» en termes de libertés et des droits fondamentaux dans le royaume. Tour d’horizon.
Le Sahara renoue avec les tensions. Cette fois, c’est au tour de la ville de Dakhla pourtant réputée clame. Le Polisario et son réseau d’associations se sont saisis de la mort d'un détenu sahraoui pour demander une enquête internationale. De son côté la famille du défunt exige une autopsie.
En l’espace de trois semaines, la Haute délégation des prisons perd trois détenus : deux salafistes incarcérés à Salé II et un étudiant d’extrême gauche à Fès, sans qu’elle ait annoncé l’ouverture de la moindre enquête en vue d’élucider les circonstances de ces décès.