Peu après l’annonce de la grâce de Hajar Raïssouni, les associatifs solidaires avec la journaliste ont exprimé leur soulagement. Toujours est-il que pour une partie d’entre eux, cette libération au goût de victoire ne doit pas faire perdre de vue les débats sur la réforme du code pénal et son adéquation avec l’évolution sociétale.
Mêlant mainmise du pouvoir sécuritaire sur la vie privée des individus et usages politiques de lois sur les mœurs pour brimer des voix dissonantes, l’affaire de la journaliste d’Akhbar Alyaoum, Hajar Raïssouni, fait réagir le sociologue et associatif Mehdi Alioua. Dans cette tribune, il s’exprime sur des aspects sociétaux et politiques du procès.
Un procès «punitif et inéquitable», «une condamnation pour toutes les Marocaines» ou encore un verdict «sévère» impactant l’image du Maroc. Plusieurs ONG marocaines, comme l’AMDH et l’OMDH, ou encore internationales, à l’image de RSF et Amnesty International, ont réagi à la condamnation, lundi, de la journaliste d’Akhbar Al Yaoum, à un an de prison ferme.
A l’issue d'une séance marathonienne qui a duré près de neuf heures jusque tard dans la soirée d'hier, le procès de Hajar Raïssouni s’est clôturé sur les mots de cette dernière. La journaliste a déclaré se sentir violée dans sa dignité, que la justice décide de l’acquitter ou non, puisqu’elle devra in fine affronter le regard de toute une société.