Trois années avant la proclamation officielle du protectorat espagnol dans la zone nord du Maroc, l’armée du roi Alphonse XIII essuyait un revers face à des combattants rifains mais sans pour autant contrarier les visés de l’Espagne sur la région. Des convoitises annoncées et approuvées dans la déclaration franco-britannique de 1904.
La glorieuse victoire de la bataille d'Anoual en 1921 ne s’oublie pas, comme les milliers de victimes tuées par des gaz chimiques, généreusement fournis à l’Espagne par ses deux alliés : la France et l’Allemagne. Un crime contre l’humanité toujours impunie.
Cette année marque le centenaire de la bataille d’Anoual, qui s’est produite en juillet 1921 dans la région du Rif. Cent ans plus tard, tout un processus de réconciliation et de réparation collective reste à faire, d’où la naissance d’une commission pour se pencher sur ce chantier.
Le centenaire de la bataille d’Anoual marque une occasion renouvelée de mettre en avant le travail de mémoire sur cette confrontation menée par Abdelkrim El Khattabi contre l’armée espagnole. Cette commémoration annuelle questionne également la notion de réconciliation et de réparation.
Le 1er juin 2012, le gouvernement espagnol adoptait un décret royal accordant la Croix Laureada de San Fernando, la plus haute distinction pour les militaires, à l’ensemble des membres du régiment des Chasseurs d’Alcantara qui avait essuyé une cuisante défaite, lors de la bataille d’Anoual. De ce revers, des légionnaires en ont fait une chanson.
Nasser Zefazfi appelle les rifains en tant que «nation» à réaliser des documentaires sur les symboles de leur région, citant notamment El-Khattabi. Le leader du Hirak du Rif souhaite également la création d’une chaîne rifaine qui soit, selon lui, «la voix» de leurs «causes et aspirations.»
En déplacement à Melilla, le chef du PP a rendu un «hommage» aux militaires espagnols, particulièrement les milliers de soldats morts lors de la bataille d’Anoual.