La Cour d’appel de Casablanca a confirmé, ce mardi matin, le verdict rendu par le tribunal de première instance, condamnant l’association culturelle Racines à la dissolution. Il s’agit d’un procès inédit, considéré par l’ONG comme un moyen de pousser la société civile à l’autocensure.
Plus d’un mois après sa condamnation en première instance à la dissolution pour avoir hébergé le tournage de la web-émission 1D2C, Racines a lancé un appel* à la mobilisation au Maroc et ailleurs. Signé par plus de 200 artistes, journalistes, intellectuels et militants, il rappelle que cette affaire est celle de la liberté d’expression et d’association.
«En ordonnant la dissolution d’une association aussi dynamique, l’Etat est en train de détruire l’un des rares relais qui peuvent l’aider à combattre le radicalisme». Tel est le constat formulé par la journaliste et éditorialiste marocaine Nadia Lamlili qui revient, dans cette tribune, sur le verdict prononcé fin décembre par le tribunal de première instance de Casablanca, ordonnant la dissolution de
Deux semaines après un verdict en première instance condamnant Racines à la dissolution, plusieurs structures culturelles et organisation de défense des droits humains à l’étranger réagissent.
Condamnée depuis le 26 décembre 2018 à la dissolution, l’association Racines maintient ses activités, qui restent mises à mal lorsqu’elles sont prévues en dehors de ses locaux. Une question parlementaire a été adressée au ministre de l’Intérieur dans ce sens.
Le 26 décembre 2018, le tribunal de première instance à Casablanca a rendu un jugement à l’encontre de l’association Racines. Cette dernière est condamnée à la dissolution, après que le parquet lui a reproché «l’organisation» de la web-émission «1 dîner 2 cons» dans ses locaux.