En Algérie, rares sont les voix qui osent critiquer la position officielle sur la question du Sahara occidental. Si en 2015, Amar Saïdani avait osé exprimer son désaccord, un autre leader politique lui emboîte le pas aujourd'hui.
En décembre 1957, alors que la révolution algérienne est affaiblie par les divisions, Ramdane Abane, l’un de ses leaders, est assassiné au Maroc. Une disparition mystérieuse que les Algériens citent encore pour fustiger leurs dirigeants ou critiquer l’emprise de l'armée sur le pouvoir.
Dans la suite de la guerre des mots entre le Maroc et l’Algérie, le secrétaire général du plus grand parti politique algérien a déclaré qu’Oujda et Guercif seraient des villes algériennes. Avec beaucoup de certitude, il avance que le découpage frontalier réalisé par la France aurait été en faveur du Maroc, contre l’engagement de Moulay Abderrahmane dans la guerre à
En 1958, la FIFA a sanctionné l'équipe nationale marocaine, solidaire de l'Algérie, et l'a suspendue pendant un an, après avoir disputé un match contre l’équipe de football du Front de libération nationale algérien. La sanction avait empêché les Marocains de participer pour la première fois à la Coupe d'Afrique des Nations.
En Algérie, l’accusation d’être à la solde du Maroc a repris des couleurs. Sa nouvelle cible est le secrétaire général du FLN, fraichement désigné à ce poste il y a dix jours.
Le ministre algérien de la Communication, porte-parole du gouvernement, a assuré ce lundi que les déclarations d’Amar Saadani sur le dossier du Sahara occidental «n’engagent que leur auteur». Selon Hassan Rabhi, ce dossier «relève des questions de décolonisation prises en charge par les Nations unies et sa légitimité est reconnue par de nombreux Etats».
Alors que les médias internationaux se sont intéressés aux déclarations d’Amar Saadani, ex-dirigeant du FLN algérien sur le Sahara, les médias algériens n’ont en fait aucune mention. A Tindouf, le Front Polisario a mandaté ses relais médiatiques pour attaquer l'ancien responsable algérien et l’accuser d’être un «agent du Maroc».