Onze ans après l’entrée en vigueur du nouveau Code de la famille, le «mariage par la Fatiha» fait encore débat. Les représentants de la majorité gouvernementale, à l’exception de deux frondeuses, veulent prolonger la période transitoire pour la reconnaissance de ces unions de 5 à 15 ans. Ce que l’opposition et des associations féministes dénoncent.
Pour l'année 2013, le ministère de la Santé a enregistré plus de 35 000 cas de mariages de mineurs au Maroc. Un chiffre en augmentation par rapport à 2004, date à laquelle la Moudawana est entrée en vigueur.
La réforme des règles de succession au Maroc est une revendication de beaucoup d’association et notamment de celles œuvrant pour l’égalité homme-femme. Deux membres de l’association Autre Maroc, Salma Hargal et Montassir Sakhi, souhaite contribuer au débat via cette tribune.
Au Maroc, l’âge légal du mariage est fixé à 18 ans depuis la Moudawana en 2004. Et pourtant, les alliances avec des mineures sont en forte hausse depuis quelques années. Les associations estiment qu’elles représentent plus de 10% du total des mariages au Maroc.
Sept ans après son entrée en vigueur, s’il y a une catégorie de personnes à qui profite réellement la Moudawana, ce sont les enfants nés de mères marocaines et de pères étrangers qui peuvent demander la nationalité marocaine. Le Code de la famille a octroyé à la femme marocaine le droit de pouvoir transmettre sa nationalité à ses enfants. Younes Duret, jeune designer talentueux de 31 ans
La Chambre des conseillers a adopté à l'unanimité lors d’une séance plénière, le mardi 4 mai, un projet de loi modifiant l'article 16 de la loi n° 70.03 formant Code de la famille, indique la MAP. Ledit projet est relatif à la prolongation de 5 années supplémentaires de la période transitoire de recevabilité de l'action en reconnaissance des mariage.