Sous la pression du Conseil de transparence et de bonne gouvernance, les services de la présidence du gouvernement espagnol ont reconnu n’avoir aucune information sur la lettre adressée par Pedro Sánchez au roi Mohammed VI, portant sur le soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara.
A chaque annonce d’une nouvelle commande des Forces armées royales (FAR), c’est le branle-bas de combat en Espagne. Cette agitation est une constante de la politique espagnole. La sortie, de ce vendredi, de José Maria Aznar n'en est qu'un symptôme de plus.
A moins de trois semaines des législatives du 28 avril, le Parti Populaire espagnol a présenté la liste de ses promesses électorales. Au grand dam des partisans du Polisario, le traditionnel appui de sa formation à «l’autodétermination du peuple du Sahara occidental» s’est envolé.
Il n’y a pas que l’Algérie avec laquelle le Maroc est prêt à en découdre pour défendre ses intérêts sur la scène continentale ou internationale. Sous le règne de Mohammed VI, Rabat a montré des qualités à entrer en conflit ouvert, et pour les mêmes raisons, avec des Etats classés pourtant dans la catégorie de ses «alliés».
Le 11 juillet 2002, éclatait la crise de l’ile Perejil entre le Maroc et l'Espagne dirigée par José Maria Aznar. Douze ans plus tard, un gouvernement espagnol, de surcroît de droite, autorise 32 éléments des Forces auxiliaires à accéder au rocher pour évacuer des migrants. Une intervention légale et conforme à un accord conclu entre les deux pays, selon Rajoy.
En bon élève de Manuel Fraga, un ancien ministre de la Communication du dictateur Franco, et de l’église espagnole, José Maria Aznar a, durant huit ans, adopté des positions contraires aux intérêts du Maroc. Ses nouvelles mémoires en sont la preuve.
Des barons de la drogue au Maroc qui facilitent la présence d'espions espagnols dans le Royaume. Il ne s’agit pas d’une œuvre de fiction mais bien de faits réels qui se sont passés au Maroc. Au milieu des années 90 du siècle dernier, Madrid aurait usé des services d’un narcotrafiquant pour renforcer son réseau d’espionnage à Rabat.
Alors que le Parti Popular et Aznar ont toujours eu une attitude belliqueuse à l'égard du Maroc et de sa souveraineté territoriale, la droite espagnole ne veut pas entendre parler de référendum sur l'autonomie élargie de la Catalogne, et éructe dès qu'il entend parler de toute négociation avec l'ETA.
Ni les diplomates, ni les hommes politiques, ni même les rois seraient à l'origine de la levée du nouveau blocage de Melilla, intervenue mercredi 18 août dans la journée, mais bel et bien les concernés eux mêmes. 4 heures de négociations directes valent mieux que deux semaines de déclarations verbales à distance pour faire baisser les tensions que beaucoup utilisaient déjà à des fins diverses et