Cet après-midi, Alfonso Dastis a abordé à deux reprises le dossier des prospections pétrolières accordées par le Maroc à la compagnie italienne ENI. D'abord en répondant aux questions des journalistes et ensuite à l’occasion de la réunion avec le président des Iles Canaries.
Tension sourde entre le Maroc et l’Espagne. Motif : la décision marocaine d’intégrer le Sahara dans ses eaux territoriales aurait provoquer des grincements de dents à Madrid, auprès du gouvernement mais également au sein de l’armée.
Les eaux territoriales entre le Maroc et l’Espagne est une question épineuse qui revient très souvent, occupant les Une des journaux et des médias nationaux et internationaux. Et pour cause, derrière ce bras de fer éternel se cacherait une mine d’or que ni le royaume ni son voisin ibérique ne compte laisser : le tellure.
La décision prise par le gouvernement El Otmani d’intégrer l’espace maritime du Sahara dans ses eaux territoriales divise les hauts cadres du Polisario. Bachir Mustapha Sayed, réputé pourtant d’être un modéré, a pris la tête d’un courant qui plaide pour l’envoi d’éléments armés du Front dans la zone de Guerguerate en réponse à la décision marocaine.
Une formation politique aux Iles Canaries et le représentant du Polisario sur l’archipel vent debout contre la décision du gouvernement El Othmani d’intégrer le Sahara dans ses eaux territoriales. Pour l’instant, l’exécutif Rajoy observe le silence.
Avec deux projets de loi et un projet de décret relatif à l’espace maritime, le royaume entend faire barrage aux «allégations» qui contestent la souveraineté du Maroc sur les eaux du Sahara, selon le porte-parole du gouvernement.
Va-t-on vers un nouveau conflit diplomatique maroco-espagnol au sujet des eaux territoriales des Canaries ? L’Espagne a en tout cas entamé une démarche auprès de l’ONU pour étendre ses eaux territoriales, mais le Maroc ne compte pas rester les bras croisés puisqu’il s’est récemment adressé aux Nations Unies pour faire échouer le projet espagnol. Détails.