A la Chambre des représentants, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a accusé lundi l’AMDH, le parti de la Voie démocratique et Al Adl Wal Ihsane d’«envenimer» la situation à Jerada. Une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir.
En 2011, des milliers de Marocains sont descendus dans les rues, portant des revendications politiques, économiques et sociales sous l’étendard du Mouvement du 20 février. Sept ans plus tard, que reste-t-il de l’esprit de cette contestation ?
Malgré l’adhésion d’Al Adl wal Ihsane à la marche de solidarité avec le peuple palestinien ce dimanche à Rabat, la participation a été inférieure aux grandes manifestations pro-palestiniennes de 2002 ou 2009, mais probablement aussi à la manifestation du 11 juin en solidarité avec les revendications du Hirak.
Visiblement, l’heure n’est plus au dialogue entre le pouvoir et Al Adl wal Ihsane. Le Cercle politique de la Jamaâ a dressé un réquisitoire contre les actions du roi Mohammed VI durant l’année 2017. Les islamistes d’AWI n’ont pas fait dans la dentelle. Détails.
Un nouveau front de tension entre l’Etat et Al Adl wal Ihsane vient de s'ouvrir. Des fonctionnaires de la Jamaa aux ministères de l’Agriculture et de l’Education nationale ont été informés de la fin de leurs missions à la tête de certains services gouvernementaux. AWI promet une riposte.
Al Adl Wal Ihsane n’est plus dans les petits papiers des services de renseignements espagnols. Dans un rapport du ministère de l'Intérieur, Madrid pointe du doigt la région de Murcie comme base de l’islam radical en Espagne. Le document en question n’est pas sans rappeler un autre réquisitoire du CNI contre le Maroc, en 2011.
Même si Al Adl Wal Ihsane déclare boycotter les élections, le mouvement reste un acteur important de la scène électorale marocaine. Poussés par les valeurs qu’ils partagent avec le PJD et leurs engagements avec la CDT, les adlistes devraient prendre indirectement part aux législatives du 7 octobre.
Le mouvement Al Adl Wal Ihsane, surnommé «la Jamâa», est un mouvement politique islamiste, interdit mais toléré par les autorités. Connue pour ses positions vis-à-vis de la monarchie, mais aussi pour son boycott des rendez-vous électoraux depuis l’époque de feu Abdeslam Yassine, la confrérie ne déroge pas à la règle cette année, à l’approche des élections