Même si la crise franco-marocaine est passée, l’hebdomadaire l’Obs a réservé cinq pages aux «origines» de la brouille. Dans sa rétrospective, la publication révèle Hammouchi a réussi à quitter la France le 20 février 2014 sans laisser la moindre trace. Néanmoins, elle n’a pas enquêté sur les possibles soutiens ayant permis au patron de la DGST de quitter l’hexagone de
Nouveau développement dans l’affaire Moumni. La justice française a décidé lundi de passer la main au Maroc dans l’affaire opposant l’ex boxeur franco-marocain au responsable marocain du contre espionnage, Abdellatif Hammouchi. C’est maintenant au Maroc d’informer la justice française des suites qu’elle donnera au dossier.
En attendant une nouvelle Légion d’honneur, Abdellatif Hammouchi se voit confier un autre service de sûreté au Maroc. La police passe désormais dans son giron.
Le sommet de février de Paris entre le roi Mohammed VI et le président François Hollande a permis de tourner la page d'une année de brouille. Depuis, les visites des ministres français au Maroc ont repris à un rythme soutenu. Après Bernard Caseneuve, en février et Laurent Fabius en mars, c’est au tour de Manuel de Valls d’effectuer un déplacement au Maroc.
Depuis les attentats du 11 mars 2004, Madrid s’efforce de préserver sa coopération sécuritaire avec le Maroc à l’abri des aléas politiques. Une collaboration alimentée par des décorations de hauts gradés du royaume chérifien. La dernière en date est celle attribuée à Abdellatif Hammouchi, alors même que ce dernier était en plein coeur d'un bras de fer entre le Maroc et la France.
En attendant la création du Haut conseil national de la sécurité, la DGST de Abbdellatif Hammouchi prend du galon et lance le Bureau central des investigations judiciaires. Une structure calquée sur le FBI américain. Le renforcement des prérogatives du BCIJ se fera-t-il au détriment de la gendarmerie royale d’inspiration française ?
Les communistes français estiment que la prochaine décoration de Hammouchi de la Légion d’honneur est un «hommage complaisant des plus mal venus». Ils ne sont pas les seuls à dénoncer une telle initiative, l’Association chrétienne contre la torture a exprimé la même position.