Bien que le Maroc n’ait pas demandé officiellement d’extrader Ridouan Taghi, renvoyé la semaine dernière vers les Pays-Bas après son arrestation à Dubaï, cette affaire s’ajoute à une série de facteurs de la crise diplomatique entre les deux royaumes. Rabat et Amsterdam ont, en effet, du pain sur la planche et ce, suite à plusieurs affaires.
La décision de Rabat de rompre ses relations avec Téhéran a permis à de nouvelles voix en Algérie de monter au créneau pour réclamer l'expulsion de l'attaché culturel de l'ambassade iranienne, Amir Moussaoui. Un homme qui adore la controverse et abhorre la discrétion. Cette fois-ci, l'opération est menée par des conservateurs et non des laïcs.
Le ministère algérien des Affaires étrangères examinerait la possibilité de représailles contre le Maroc. Le département de Messahel aurait arrêté une liste de sanctions qu'il aurait soumis à l'approbation du président Abdelaziz Bouteflika.
Après le Hezbollah, le Polisario et l'ambassade iranienne à Alger, c'est au tour des autorités algériennes de rejeter les accusations marocaines à l'encontre de l'organisation chiite libanaise. L'ambassadeur du royaume en Algérie a été reçu ce mercredi au siège du département de Messahel. Face à ce développement, la réaction de Rabat ne s'est pas faite attendre.
Le 20 octobre, le ministère marocain des Affaires convoquait le chargé d’affaire à l’ambassade d’Algérie pour lui signifier ses vives protestations suite aux déclarations de Messahel accusant le Maroc de blanchir l’argent du hachisch en Afrique. Dans la foulée, l’ambassadeur du royaume a été rappelé pour consultation. Depuis il est toujours à Rabat en attendant des excuses de la part des
Six jours après la sortie du ministre algérien des Affaires étrangères à l’encontre du Maroc, Ahmed Ouyahya a réagi. Le kabyle appui les positions exprimées par Abdelkader Messahel. Un soutien qu’il a tenu à exprimer en sa qualité de secrétaire général du RND (une composante de la majorité gouvernementale) et non pas en tant que chef de gouvernement.
La crise diplomatique entre le Maroc et l'Algérie n’est qu’un épisode parmi tant d’autres tensions entre les deux pays. Pour commenter cette situation qui fait couler beaucoup d’encre depuis vendredi, Yabiladi a contacté Ali Belhadj, un activiste islamiste et co-fondateur du Front islamique du salut (FIS), un parti politique interdit en Algérie. Interview.