La pandémie a révélé les faiblesses structurelles du secteur agricole marocain, avec des effets négatifs qui ont menacé directement et indirectement la sécurité alimentaire, selon une nouvelle étude de deux chercheuses marocaines. Elles plaident notamment pour une stratégie nationale prônant l'autosuffisance alimentaire et la réduction de la dépendance aux importations.
Les cours mondiaux des matières agricoles augmentent, notamment les prix du blé. Cette tendance affecte particulièrement les pays du sud, où les défis de souveraineté alimentaire impliquent une révision des politiques agricoles. Au Maroc, ce débat remet en avant la réadaptation de la production à la demande nationale.
Avec 7 points forts et un score de 62 points, le Maroc se place dans la catégorie des pays ayant une bonne performance dans l’indice mondial de la sécurité alimentaire (GFSI) élaboré depuis 9 ans par L'Economist Intelligence Unit. Il se place ainsi au premier rang africain et 7ème dans la région MENA.
36 banques de semences naturelles des différents continents ont déposé récemment leurs graines au Svalbard Global Seed Vault, le «coffre-fort» alimentaire mondial qui regroupe les échantillons en double de plus de 5 000 espèces végétales à travers le monde. Mardi, le Maroc a fait partie des pays dépositaires.
C’est la troisième année consécutive où la faim progresse dans le monde. Quatre agences onusiennes préviennent que jusqu’à l’an dernier, plus de 820 millions de personnes, soit 10,8% de la population mondiale, a en effet subi la sous-alimentation. La courbe ne cesse de progresser, rappelant que le Maroc n’est pas à l’abri de cette menace.
Les producteurs de fraises au Maroc produisent à la fois pour l’export et pour le marché national mais ne respectent pas les mêmes réglementations sanitaires, bien que l’intensification de l’agriculture ait amené de nouveaux risques.