Plus de deux millions de personnes souffrent de sous-alimentation au Maroc. Le nombre de personnes incapables de se permettre une alimentation saine en 2020 dans le pays a atteint 6,2 millions de personnes, selon le rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde pour l’année 2022, publié par la FAO et d’autres instances de l’ONU.
La pandémie a révélé les faiblesses structurelles du secteur agricole marocain, avec des effets négatifs qui ont menacé directement et indirectement la sécurité alimentaire, selon une nouvelle étude de deux chercheuses marocaines. Elles plaident notamment pour une stratégie nationale prônant l'autosuffisance alimentaire et la réduction de la dépendance aux importations.
Les cours mondiaux des matières agricoles augmentent, notamment les prix du blé. Cette tendance affecte particulièrement les pays du sud, où les défis de souveraineté alimentaire impliquent une révision des politiques agricoles. Au Maroc, ce débat remet en avant la réadaptation de la production à la demande nationale.
Avec 7 points forts et un score de 62 points, le Maroc se place dans la catégorie des pays ayant une bonne performance dans l’indice mondial de la sécurité alimentaire (GFSI) élaboré depuis 9 ans par L'Economist Intelligence Unit. Il se place ainsi au premier rang africain et 7ème dans la région MENA.
36 banques de semences naturelles des différents continents ont déposé récemment leurs graines au Svalbard Global Seed Vault, le «coffre-fort» alimentaire mondial qui regroupe les échantillons en double de plus de 5 000 espèces végétales à travers le monde. Mardi, le Maroc a fait partie des pays dépositaires.