A huit mois des législatives, Abdelilah Benkirane veut s’imposer comme l’interlocuteur privilégié des partis. Mais à ce niveau, son ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, a déjà pris une longueur d’avance. Même si sa marge de manœuvre est réduite, le chef du gouvernement garde une importante carte entre ses mains.
Abdelilah Benkirane martèle qu’il n’y aura pas de report des élections. Son ministre de l’Intérieur est du même avis. Le gouvernement assure que tous les problèmes en suspens seront résolus dans les délais prévus par la loi. Il ne reste que 45 jours avant les communales et les régionales du 4 septembre.
Alors que les nouvelles en provenance de Fès annoncent l’arrestation de deux mis en cause dans l’agression d’un prétendu homosexuel, les ministères de l’Intérieur et de la Justice menacent de sévir contre les membres des «brigades de la vertu». Une annonce qui devrait mettre un terme à une parenthèse de laxisme.
Le PJD se prononce contre la recommandation du CNDH d’autoriser les militaires et les agents publics qui portent une arme à prendre part aux élections communales du 4 septembre.
Une cour à Marrakech a condamné un sénateur de l'Istiqlal, Abdellatif Abdouh, à cinq ans de prison. Un verdict qui ne devrait guère enchanté Hamid Chabat. Une affaire entourée de plusieurs zones d’ombres, et déterrée après onze années de silence.
Les prochaines échéances électorales seront placées sous la supervision des ministres de l’Intérieur et de la Justice. Une première au Maroc. Le roi Mohammed VI avait confié le suivi des élections au chef du gouvernement. Une commission centrale veillera sur le déroulement de tout le processus.
La semaine dernière, le ministère de l’Intérieur a révoqué une dizaine d’élus communaux, dont six présidents. Le PJD compte un de ses membres sur la liste noire de Hassad. Il vient d’être expulsé par la direction du parti.