Alors que l’intervention armée de l’Arabie saoudite au Yémen est décriée aux Etats-Unis et dans certains pays de de l’Union européenne, le Maroc a volé au secours de l’Arabie saoudite au sein de l’Union des Parlements de l’Organisation de la coopération islamique.
En ce début d’année, le Maroc a officiellement annoncé son retrait de la coalition arabe qui mène la guerre depuis 2015 au Yémen. Si le royaume a évoqué notamment les récents «développements humanitaires», le chirurgien obstétricien et acteur associatif Zouhair Lahna, qui s’est rendu dans ce pays du 15 décembre au 12 janvier, revient sur la situation humanitaire au Yémen.
Le 26 mars 2015, l’Arabie saoudite déclarait la guerre aux Houthies chiites qui venaient de s’emparer du pouvoir au Yémen et chasser le président Hadi de Sanaa. Dès le premier jour, le Maroc était engagé aux côtés des Saoudiens. Le 23 janvier 2019, Nasser Bourita annonce officiellement que Rabat a pris ses distances avec le projet de Riyad.
En octobre 2016, des unités des FAR avaient pris part aux exercices militaires «Tonnerre du nord» organisés en Arabie saoudite. L’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avait assisté à la cérémonie de clôture des manœuvres. Ce temps-là est révolu : le Maroc a boudé un exercice naval qui se déroule actuellement dans les eaux saoudiennes en Mer Rouge.
Le Maroc a décidé de boycotter une réunion en Arabie saoudite des ministres de la coalition arabe. Une décision annoncée au lendemain du vote des Saoudiens et des Emiratis contre la candidature marocaine à l'organisation du Mondial 2026.
La nomination hier d’Ismail Ould Cheikh Ahmed à la tête de la diplomatie mauritanienne devrait encourager un réchauffement des relations avec le Maroc. Mais cette désignation est surtout un message adressé en direction de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.