Analysant la portée du rapport relatif au nouveau modèle de développement, en ce qui concerne les droits des femmes, des féministes marocaines ne voient pas en ces propositions une clé pour éradiquer les disparités et les discriminations basées sur le genre. Pire, l’ADFM y voit une zone grise, susceptible de faire reculer les actions égalitaires.
Les associations féministes ne décolèrent pas. Des militantes ont critiqué la note du Haut-commissariat au plan (HCP), consacrée à la «prévalence de la violence subie par les hommes dans les différents espaces de vie». L’Association démocratique des droits des femmes (ADFM) y voit des failles méthodologiques qui risquent de prêter à confusion.
Après le mouvement amazigh, c'est au tour des associations féminines de pointer les discriminations contenues dans la nouvelle carte nationale d'identité.
Trois projets de loi relatifs aux terres soulaliyates ont été approuvés à l’unanimité, mardi au Parlement. S’ils incluent, pour la première fois, les femmes parmi les bénéficiaires de l’usufruit, elles ne prévoient pas expressément de partition égalitaire de ces retombées économiques.
Intervenant à la Chambre des conseillers, le ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle s’est engagé à ce que le Maroc ratifie la Convention contre les violences et le harcèlement dans le milieu du travail, votée à la Conférence internationale de l’OIT (CIT). Ce texte inclut des mécanismes contraignants dont la mise en œuvre est suivie de près par syndicalistes et associatives.
Le Code de la famille a été réformé en 2004, mais ce processus n’a pas permis d’éradiquer des pratiques contraires aux principes de l’égalité et de la protection des femmes. Le dernier bilan de l’ADFM en la matière adopte un ton pessimiste.