Les opposants de Hamid Chabat passent à la vitesse supérieure. Ils ont réussi ce mardi à rallier à leur cause une majorité confortable des parlementaires de l’Istiqlal. Malgré cette mobilisation, se débarrasser de Chabat relève du parcours du combattant. Explications.
C’est lors des précédentes tractations, menées par le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) que le Parti de l’Istiqlal avait indiqué qu’il soutiendra le prochain gouvernement quels que soient les résultats des consultations. Toutefois, le limogeage d’Abdelilah Benkirane et la désignation de Saâdeddine El Othmani changent la donne. Surtout que le nouveau chef du
La bataille des courants qui s’agitent au sein de l’Istiqlal n’a pas eu lieu samedi 4 mars à Rabat. Ces factions ont permis à Hamid Chabat et les siens de jouer les vedettes, le sort de Karim Ghellab et Yasmina Baddou ne les concernant pas. Résultat : le secrétaire général gagne du temps. Le prochain congrès, prévu fin mars, n’est plus d’actualité.
L’étau se resserre sur Hamid Chabat qui vient de subir deux revers. Même la justice vient de le lâcher en annulant ses sanctions prises à l’encontre de Yasmina Badou et Karim Ghellab. Le secrétaire général joue demain, à l’occasion de la session extraordinaire du conseil national, l’une de ses dernières cartes.
Hamid Chabat et les siens sont, sans aucun doute, surpris par la sortie de Nizar Baraka. Alors que le secrétaire général croyait se débarrasser de Taoufiq Hjira, voilà que surgit le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). L’ancien ministre des Finances appelle les militants à l’«unité» et à mettre un terme à la «politique de fuite en avant».