Changement de ton remarqué chez la présidente de la Commission de l’UA des Droits de l’Homme et des Peuples en visite au Maroc. Des grincements de dents devraient se faire entendre chez le Polisario qui compte beaucoup sur la pression de l'Union africaine sur la question des droits de l'Homme au Sahara occidental.
Alors que Yokohama accueille, du 28 au 30 août, le 7ème Sommet de la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon réitère à nouveau sa position quant à la présence de la «RASD». La rencontre va, en effet, connaître la présence des représentants du Front Polisario.
L’ambassadeur du Japon à Rabat a annoncé que son pays n’a pas l’intention de convier la «RASD» à la prochaine réunion de la TICAD à Yokohama. Des promesses à prendre avec prudence.
En août 2017, Brahim Ghali avait été convié à la cérémonie d’investiture de Paul Kagame pour un troisième mandat. Depuis le Rwanda a pris ses distances avec le Polisario et s’est rapproché du Maroc. Dans l’espoir de reprendre le fil du contact avec un Etat de plus en plus influent sur le continent, le Front a envoyé un émissaire à Kagamé.
Depuis sa création en juillet 2018 au Sommet de Nouakchott, la troïka présidentielle de l’UA sur le Sahara occidental n’a tenu qu’une seule réunion informelle en février dernier à Addis-Abeba. En revanche, la rencontre prévue le 8 juillet dans la capitale nigérienne a été reportée à une date ultérieure.
Depuis Niamey (Niger), Nasser Bourita s’est livré à une insistante opération communication pour rassurer les Marocains. La ZLECAf, zone de libre-échange africaine à laquelle le Maroc a adhéré, ne constitue pas une concession au Polisario.
Samedi, le Conseil exécutif de l’Union africaine a donné son feu vert à une mission de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples pour visiter le Sahara. Bien que des sources médiatiques affirment que l’approbation a été faite «conformément aux observations formulées» par le royaume, cette annonce contraste avec la farouche opposition de Rabat de toute implication de l’UA dans le processus