Le Nigéria est le fer de lance de l’opposition à l’intégration du Maroc à la CEDEAO. Un syndicat local et une organisation du commerce en Afrique de l’Ouest, basée à Abuja, ont pris le relais pour appeler au rejet de la requête du royaume.
Il a suffit d'une déclaration de Marcel De Souza pour enclencher le débat sur un hypothétique abandon du dirham pour une monnaie unique au sein de la CEDEAO. Mais ce projet de monnaie unique prévue en 2009 puis en 2020 semble s'être transformé en simple serpent de mer.
En mars dernier le président de la Commission de la CEDEAO jouait les Cassandres, estimant que l’adhésion du Maroc au groupement régional créerait «un précédent». Ce mardi à Rabat le Béninois Marcel De Souza a totalement révisé sa position initiale au point même d’annoncer que la confirmation de l’adhésion du royaume à la Communauté économique des Etats de
Mohamed Ibn Chambas, ancien président de la Commission de la CEDEAO, appelle la Commission à clarifier ses critères d’adhésion en réponse à la demande du Maroc. Il suggère que le Maroc n’a pas sa place dans la Communauté Ouest-africaine.
L’adhésion du royaume à la CEDEAO, acceptée «en principe», fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause, tous les pays ne sont pas convaincus, plus particulièrement le Nigéria. C’est en tout cas ce que semble avancer Bloomberg dans un article publié ce matin. Détails.
Le Maroc n’est pas sorti bredouille du sommet de la CEDEAO. La réunion a décidé d’inviter le roi Mohammed VI à son prochain sommet et donner son accord de principe à l’adhésion du royaume. En l’absence du souverain, le Premier ministre israélien était la grande attraction de la réunion de Monrovia.