Dans son avis, le Conseil de la concurrence a pointé «la persistance de pratiques frauduleuses constituant des entraves au fonctionnement concurrentiel du marché» des soins médicaux dispensés par les cliniques privées et les établissements assimilés. Il cite notamment les paiements «au noir», l'exigence des chèques de garantie ainsi que les accords de captation de la clientèle/patientèle.
Au lendemain d’une sortie incongrue du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) demandant à l’Etat une exonération fiscale pour les cabinets et cliniques privées, dans le contexte de pandémie de coronavirus, la représentation des praticiens du Maroc se fait démentir par les principaux concernés. Malaise.
Dans une lettre adressée au chef du gouvernement, le CNOM dit vouloir «attirer l’attention» sur la situation des cliniques et des cabinets médicaux suite à l’état d’urgence sanitaire. Ces médecins demandent ainsi des «solutions efficaces» pour bénéficier «d’exonération et de facilités fiscales» afin de pouvoir rester ouverts.
C’est une énième affaire qui vient entacher l’image des cliniques privées au Maroc et principalement à Casablanca. L’aveu vient de l’association nationales des cliniques privées, qui dénonce dans un document interne le recours de certaines cliniques à des pratiques pour soudoyer les ambulanciers.
Les cliniciens du privé ne veulent pas entendre parler de leur préférence pour les paiements en liquide. Ils protestent également lorsqu’il leur est reproché d’occulter auprès du fisc une partie importante de leurs entrées. Ils annoncent ainsi attaquer en justice le secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances, Zouhair Chorfi, qui a pointé du doigt ces usages.