Il est dans notre pays, pour toutes les causes justes, un certain militantisme amateur, adolescent, irréfléchi qui finit par desservir efficacement les causes qu’il prétend défendre. Pour Karim El Hajjaji, l’exemple de l’affaire du bateau de l’avortement en est la parfaite illustration. Le jeune président de Capdéma s'exprime, ici, en son seul nom propre.
L'opération mise en oeuvre par l'association Women on waves et le MALI pour permettre à des Marocaines d'avorter en procédant à des IVG dans les eaux internationales n'a reçu le soutien d'aucune association féministe marocaine. Chafik Chraïbi, président de l'Associaton marocaine de lutte contre l'avortement clandestin, est furieux. Il estime que la démarche est contre-productive.
Le bateau de l'avortement, conduit pas l'ONG Women on waves en association avec le MALI, a accosté hier, jeudi 5 octobre à Sebta. Les autorités marocaines l'ont obligé à quitter le port de Smir, au nord du royaume.
Le débat sur l’avortement est relancé. Sur une invitation du l’ONG Mali (Mouvement alternatif pour les libertés individuelles), l’association néerlandaise Women on waves s’apprête à jeter l’ancre cette semaine, au Maroc. Des opérations d’arrêts volontaires de grossesses sont prévues dans les eaux internationales.