Mi-septembre, un groupe en scission d’AQMI prête allégeance à Daesh. Dans les camps de Tindouf, ce n’est pas encore le cas. Néanmoins, l’organisation dirigée par Aboubakr Al Baghdadi y compte de plus en plus d’adeptes.
Même si le ministère marocain de l’Intérieur annonce que la cellule démantelée, vendredi dernier, était baptisée «Ansar l’Etat islamique du Maghreb Al Aqsa», il est encore prématuré de parler de l’installation d’une antenne de Daesh au royaume. Plusieurs points séparent, en effet, le groupe dirigé par l’Espagnol, Mohamed Saïd Mohamed, des «Soldats du calife en
Même une année après sa diffusion, la fameuse vidéo d’AQMI sur le Maroc est toujours d’actualité. Par son acharnement à vouloir juger un journaliste espagnol devant la justice ibérique, le chef du gouvernement contribue pleinement à cette médiatisation. Pour le moment, le tableau des résultats affiche deux revers contre Abdelilah Benkirane.
L’"Etat islamique" a désormais son antenne au Maghreb. Elle est installée en Algérie et non en Tunisie. La proclamation de la nouvelle enseigne terroriste ne fait que confirmer l’imminence de la fin d’Al Qaida. "Daesh" prend ainsi le relais.
L’armée marocaine est sur le qui-vive. Elle vient d’installer des missiles sol-air à Casablanca en prévision de toute attaque terroriste. Cette mobilisation intervient après la disparition de plusieurs avions civils de l’aéroport de Tripoli.
Me. José Luis Sanz Arriba, le «Jacques Vergès» espagnol n’a rien pu faire pour le gouvernement marocain. Dans la soirée du mercredi, un procureur de la Audiencia Nacional a refusé d’instruire la plainte déposée par Abdelilah Benkirane contre le quotidien El Pais. Une revanche personnelle pour le journaliste Ignacio Cembrero.
L’Espagne tient à effectuer un retour culturel et linguistique au Sahara. Elle vient de lancer son projet de construction de deux centres Cervantes, un à Laâyoune (Maroc) et un autre à Tindouf (Algérie). Des obstacles se dressent contre la réalisation d’une telle initiative dont une se rapporte aux mesures à adopter devant garantir la sécurité des enseignants espagnols dans les camps.
Il y a de forte chance que la plainte déposée par le gouvernement marocain contre El Pais soit enterrée. Ignacio Cembrero qui a été contraint de quitter le quotidien suite à cette affaire a dénoncé son éviction dans une lettre adressée à l’ancienne direction. Le journal espagnol connait d’ailleurs de profonds changements puisqu’il est désormais dirigé par une nouvelle équipe.
La nouvelle direction du quotidien El Pais a-t-elle cédé face aux autorités marocaines ? La «mutation» du journaliste Cembrero du service Maghreb à un autre moins prestigieux (El Pais semanal), sonne plutôt comme une sanction contre Ignacio pour avoir diffusé une vidéo d’AQMI sur le Maroc.