Sans attendre un éventuel verdict de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) en faveur du Polisario, comme en décembre 2016, le Maroc a décidé d’agir sur deux fronts. Politique, marqué par les visites d’Aziz Akhannouch et Nasser Bourita à Bruxelles ; et professionnel, avec les réunions des patrons de pêche marocains et espagnols à Tanger et Cadix.
En 2015, l’amnistie proposée par le gouvernement Benkirane aux Marocains détenant des biens et des avoirs à l’étranger sans déclaration a rapporté plus de 28 milliards de dirhams. Le cabinet El Othamni a tenté sa chance en 2020, mais le succès n’était pas au rendez-vous. L’exécutif Akhannouch exhume la même mesure d’amnistie dans le PLF 2024.
Après trois années passées dans l’opposition, l’USFP veut renouer avec son passé de parti de gouvernement. Pour ce faire, les socialistes pointent un rendement de l’exécutif Akhannouch qui serait «en deçà de l'ambition royale et la volonté populaire» et invoquent l’histoire de l’expérience gouvernementale depuis 1998.