La résolution 2468 devrait interpeller les officiels marocains sur au moins deux points. Elle annonce un changement, peut-être à moyen terme, dans la nature de la mission de la MINURSO et les visites de délégations du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme dans les grandes villes du Sahara.
Le Maroc a réagi promptement à l'adoption d'une nouvelle résolution sur le Sahara occidental, alors que l’Algérie et le Polisario se font plus discrêts. Tour d’horizon.
Au Conseil de sécurité, les négociations se poursuivent sur le projet de résolution sur le Sahara occidental. Pour dépasser le blocage, il n’est pas exclu que les Etats-Unis présentent une deuxième mouture.
Dans la copie avancée de son rapport sur le Sahara occidental, soumise lundi dernier aux membres du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a abordé l’épineuse question de la surveillance des droits de l’Homme au Sahara. Son rapport fait état de «restrictions» imposées par le Maroc et qui entraveraient la mission de la MINURSO.
La visite de David Hale à Rabat donne du fil à retordre à certaines parties au Maroc. Elles redoutent que l’administration Trump ne prépare un scénario similaire à celui de 2013, d’autant que le rapport d’Antonio Guterres a déjà donné un aperçu de la volonté des Etats-Unis d’opérer un changement sur la question des droits de l’Homme.
Profitant d’un embargo imposé par les services du secrétaire général de l’ONU sur la copie avancée du rapport annuel d’Antonio Guterres sur le Sahara, le Maroc et le Polisario mène cette semaine une guerre croisées sur le terrain de la communication, ne divulguant que les parties du document qui épinglent l’autre.