Hier à l’Assemblée nationale française, lors du vote du budget de la sécurité sociale 2019, un amendement rendant enfin justice aux Chibanis a été adopté. Cette distorsion de droit leur imposait de résider en France afin de bénéficier de leur retraite et leur couverture sociale. Salem Fkire, président de l’association Cap Sud MRE, nous en dit plus sur cette victoire.
La mission parlementaire sur les chibanis a fait du bon boulot, mais ses propositions ne constituent pas une réforme ambitieuse. La question centrale de l’exportabilité des droits sociaux - notamment le minimum vieillesse - pour permettre aux chibanis de naviguer librement entre la France et leur pays d’origine est effleurée dans le rapport, sans être résolue.
Les Marocains résidant en France ont des droits sociaux dont ils ignorent tout. Seulement 6 200 Marocains ont utilisé la convention bilatérale de sécurité sociale franco-marocaine, depuis 2011, alors que les Algériens qui bénéficient d'une convention équivalente sont 132 000 à y avoir eu recours.
Il était venu rendre visite aux Français du Maroc pendant la campagne présidentielle. Pouria Amirshahi, député PS de la 9e circonscription des Français de l’étranger, a reçu à son tour, au siège de l’Assemblée nationale, l’association Cap Sud MRE.
Jeudi au Parlement marocain, le très attendu amendement concernant la prorogation de l’admission temporaire des véhicules appartenant aux Marocains résidant à l’étranger a été recalé. Des «raisons de forme» ont été évoquées. Un décret devrait, toutefois, être rapidement présenté.
Quatre mois seulement après le décès tragique de Benaïssa Friekh (cf notre article), Marocain résident à l’étranger sexagénaire à qui l'on a volé le terrain à Fès, un nouveau cas de spoliation de terre s’est produit dans la région de Meknès. Le propriétaire n’a pas supporté que son terrain soit vendu sans qu’il le sache. Il est décédé
Entre grandes promesses et petites concessions, le Maroc avance à pas comptés. La méconnaissance du comportement électoral de ces «citoyens» explique les craintes du gouvernement.