Demain, des associations féministes organisent un sit-in devant la cour d’appel de Béni Mellal. Leur action est destinée à protester contre la condamnation en appel à six mois de prison ferme d’un retraité. Celui-ci a utilisé le mariage par la Fatiha pour épouser 12 mineures de la région.
Alors que la majorité parlementaire est sur le point de voter le projet de loi relatif aux conditions d’emploi des travailleurs domestiques qui maintient à 16 ans l’âge minimum, le Collectif pour l’éradication de l’exploitation des filles mineures dans le travail domestique monte au créneau. Dans une lettre ouverte, le groupe appelle la majorité parlementaire à faire évoluer la société marocaine.
Le projet de loi sur le travail domestique adopté par le gouvernement en mars 2013 est sur le point de voir le bout du tunnel. La majorité au parlement a présenté des amendements mais sans interdire le travail des mineures.
Le ministre de la Justice appelle les juges à combattre le «mariage de contrat» des mineures. La présidente d’une ONG explique à Yabiladi que c’est plutôt aux services du ministère de l’Intérieur d’accomplir cette mission et non pas aux magistrats.
Après amendement et adoption par la Chambre des conseillers, les parlementaires de la Chambre des représentants vont déposer - dans deux jours- leurs amendements au projet de loi relatif aux conditions d’emploi et de travail des employés domestiques. Jugeant cette étape «cruciale», un collectif de 50 associations en appelle à «l’audace politique» des autorités pour en finir avec les petites bonnes.
A seulement 13 et 15 ans, deux jeunes marocaines viennent d’échapper à un mariage forcé dans le nord-ouest de l’Espagne. La police vient d’ouvrir une enquête visant également des parents des deux filles.