L’Office des changes vient de publier ses chiffres provisoires du commerce extérieur marocain en 2012. Le déficit s’est considérablement creusé après avoir atteint un niveau record en 2011.
Et ce malgré le faible taux chronique d’engagement des investissements publics. Par principe, une politique d’austérité ne s’attaque pas aux dépenses d’investissement, particulièrement lorsque celles-ci sont structurellement à faible croissance en comparaison avec les dépenses de fonctionnement du budget.
Visiblement, les engagements gouvernementaux auront du mal à résister à la crise économique. En 2012, l’équipe Benkirane se refusait de réduire le budget consacré à l’investissement. En cette année, elle vient de réviser sa position. Les secteurs sociaux seront les premiers affectés par une telle mesure.
Attijariwafa Bank a présenté hier, lundi, à Casablanca, ses résultats financiers pour l’année 2012. La banque marocaine, filiale de la SNI, s’en sort plutôt bien malgré un ralentissement du secteur. Elle confirme sa position de leader en matière de collecte d’épargne et financement de l’économie et dépasse même la Poste, pour ce qui de son réseau de distribution au Maroc.
C’est quasiment la fin d’année et l’heure est aux résultats. Selon les prévisions officielles, le déficit budgétaire en 2012 devrait être légèrement inférieur ou égal au score alarmant réalisé l’année dernière. A ce rythme, l’urgence d’une réforme de la caisse de compensation fait l’unanimité, mais certains l’estime «difficile
La hausse des carburants et la cession de 10% du capital de la Banque Centrale Populaire, qui a rapporté 3,3 MMDH, n’ont pas infléchi l’aggravation du déficit de la caisse de compensation et des dépenses publiques. C’est le constat de la Trésorerie générale du royaume.
La mesure contenue dans le projet de loi de finances 2013 sur la surtaxe des hauts revenus, continue à faire parler. Après les parlementaires, le patronat s’est élevé sans détour contre cette alternative pour la solidarité et les économistes crient à la «mascarade».
Si les indicateurs économiques sont dans le rouge, ceux des crédits sont, en revanche, dans le vert. Le gouvernement multiplie le recours aux dettes pour boucler l’année. Une mesure qui s’accompagne par le retrait progressif de l’Etat du tour de table de la Banque centrale populaire.
Alors que l’année 2012 s’avère très périlleuse pour l’économie nationale, les banques tirent bien leur épingle du jeu. Les groupes Banque populaire et Attijariwafa Bank viennent de présenter leurs comptes semestriels et ces derniers affichent plutôt de bons résultats.
Après les 6,2 milliards de dollars que le Fonds monétaire international a mis, officiellement le vendredi 3 août, à la disposition du Maroc, voilà qu’un haut responsable avance l’option d’une probable sortie sur le marché financier international pour glaner un milliard de dollars, de quoi aggraver davantage la dette extérieure publique.