Hamid Chabat quitte ses fonctions au conseil de la ville Fès et à celui de la région de Fès-Meknès. Il entend désormais se consacrer intégralement à son parti. C’est la dernière carte qu’il joue pour se maintenir à la tête de l’Istiqlal.
Chabat a gagné la bataille contre ses adversaires istiqlaliens proches du PAM. Il a convaincu le conseil national, réuni hier à Rabat, de rejeter la proposition d’un congrès extraordinaire et de bénir la réintégration de Abdelouahed El Fassi et Mohamed El Ouafa dans les rangs du parti.
A quelques mois des prochaines législatives, la carte politique marocaine s’apprête à connaitre un profond changement. Le PAM dans le doute se cherche un nouveau leader. En revanche le PJD aborde cette échéance avec confiance, notamment grâce au approchement avec l’Istiqlal et l’USFP.
Les ennuis de Hamid Chabat s’aggravent. Le courant de son grand rival, Abdelouahed El Fassi, a pris de la vigueur au point de demander la démission du secrétaire général. Un objectif que partagent les alliés du PAM au sein du parti de l'Istiqlal.
Alors qu’il a récemment été élu au poste de premier vice-président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le Belgo-Marocain Mohamed Saoud a été arrêté par la police. Celle-ci voulait le contraindre à exécuter une décision judiciaire en sa défaveur.
Demain se tiendra l’élection du président de la Chambre des conseillers. Le PAM et l’Istiqlal convoite le même poste, avec le PJD dans le rôle d'arbitre. Un vote des islamistes en faveur du candidat du PI pourrait sceller les retrouvailles entre la Lampe et la Balance.
Mardi sur la chaîne Al Oula, le ministre de la Justice promettait de révéler les noms des suspects d’achats de voix lors du scrutin du 2 octobre. C’est désormais chose faite. La liste comprend entre autres deux fils de Hamid Chabat, le frère d’un ministre et le président d’une région. L'Istqlal crie au complot.