Au lendemain des manifestations et des sit-in de protestations, tenus dans plusieurs villes du Maroc, contre la grâce dont a bénéficié Daniel Fina Galvan, le palais sort de sa réserve et diffuse un communiqué. La mobilisation de la société civile a porté, dans une certaine mesure, ses fruits.
Je le craignais, ce réveil. Je craignais cette amertume que je ne manquerai pas de ressentir, ce sentiment tenace d’humiliation dans laquelle on veut nous maintenir, et par laquelle on veut nous contenir. Je craignais cette brutale prise de conscience qu’à nous, Marocains, il était demandé d’accepter en silence toute décision émanant du souverain, même injustifiée et injustifiable, même arbitraire, même
Lorsque des milliers de personnes ont défilé à Casablanca lors de la marche blanche contre la pédophilie, les télés publiques, la MAP, tous ce que le Maroc comptait d'officiels avaient applaudi. 15 mois après, une marche contre la grâce royale d'un pédophile espagnol condamné pourtant à 30 ans de prison ferme, a reçu un accueil beaucoup moins chaleureux.
Au Maroc, jamais une bourde n’a été aussi suivie, commentée et relayée plus que celle concernant le pédophile espagnol d’origine irakienne gracié à par le roi Mohamed VI à l’occasion de la Fête du Trône. Le débat porte principalement sur la responsabilité, l’indignation et les conséquences sur l’image du Maroc.
Une jolie publicité faite pour notre cher royaume enchanté. Il faut dire que j’ai sous-estimé l’esprit créatif de ces ombres qui nous gouvernent de là-haut. Nous sommes, grâce aux saints et aux esprits de l’abîme, le seul pays au monde où on gracie les délinquants sexuels et les pédophiles. Par qui ? Bah vous l’avez bien deviné….
La journée a été difficile pour les responsables politiques marocains et espagnols. Comment réagir à la délicate affaire de grâce royale du pédophile espagnol Daniel Galvan, sans faire de bourde ? Après un silence assourdissant ce matin, les digues des chargés de communication ont commencé à prendre l’eau.