Plus que sur le champ de bataille, c’est sur le terrain diplomatique que se manifeste la victoire des FAR à El Guerguerate. Grâce à cette opération, le royaume a recueilli un nombre important de soutiens, isolant davantage le Polisario et son parrain algérien en Afrique et dans le monde arabe.
L'ancien président tunisien Moncef Marzouki a plaidé, jeudi, pour une rupture avec les politiques du passé par les dirigeants algériens. Il a affirmé que l’avenir des peuples du Maghreb ne doit pas être «sacrifié» pour le bien des Sahraouis séparatistes, mettant en avant l’autonomie proposée par le Maroc.
L’opération des FAR à El Guerguerate n’a pas seulement permis de lever le blocage du passage par des éléments du Polisario mais de tourner la page de «la neutralité de l’Algérie» dans le conflit du Sahara.
En Algérie, des partis résistent encore à rejoindre le peloton des formations ayant condamné l’opération des FAR à El Guerguerate. Une résistance qu’ils expriment par l’arme du silence.
Rien ne va plus entre l'Algérie et les monarchies arabes. Des voix appellent même à quitter la Ligue arabe.
Au moment où le gouvernement algérien accuse le Maroc de «violation» de l’accord de cessez-le-feu signé avec le Polisario, à la suite de l'opération menée par les FAR à El Guerguerate, le chef du plus grand parti politique islamiste en Algérie s’est attaqué aux Emirats arabes unis. Il a ainsi lié l'ouverture d'un consulat émirati à Laâyoune à la situation tendue au Sahara.
La couverture des médias algériens à l’opération des Forces armées royales à El Guerguerate n'a pas dérogé à la règle : soutien au Polisario et agitation de la menace marocaine. Une aubaine pour éclipser pendant quelques jours le hirak, la covid-19 et la vacance du président Tebboune, soigné depuis plusieurs semaines en Allemagne.