La ville de Jerada est sous tension. Le nombre des arrestations dans les rangs du Hirak augmente. Le nouveau comité du mouvement, composé essentiellement de femmes, exige la libération des détenus et entend continuer son programme de contestation.
Après la visite du chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani, samedi dans l’Oriental, nombre de promesses ont été faites pour améliorer les conditions de vie des habitants, notamment dans la province de Jerada. Du côté du Hirak, les protestations sont au point mort.
Depuis Oujda, et en l’abscence remarquée des ministres RNI, le chef du gouvernement a annoncé le lancement de projets à même de répondre aux revendications des habitants de Jerada. «C’est insuffisant», juge Aziz Naït Abbou, le principal meneur du Hirak.
L’extraction minière telle qu’elle se pratique à Jerada est illégale mais le ministère de l’Energie et des Mines, comme la wilaya de la région de l’Oriental, ne semble pas disposés à user des leviers offerts par la nouvelle loi sur les mines pour changer l’ordre établi entre barons et mineurs. La wilaya propose cependant une alternative en demie-teinte.
A l’occasion d’une réunion surprise avec les membres de la société civile à Jerada, Aziz Akhannouch a présenté l’agriculture comme une opportunité alternative aux «cendrillates». A-t-il convaincu les représentants du Hirak ?
Les autorités locales de Jerada et le conseil régional de l’Oriental tentent de répondre à la principale revendication populaire qu’est l’emploi. Mais dans les rangs du Hirak, l’heure est à la suspicion : Une division de la contestation est fortement redoutée.
Le Hirak de Jerada diversifie ses formes de protestation alors que la détermination des habitants est toujours au beau fixe.