Lahcen Khlifi est en France depuis 1974, année où il avait été recruté par la SNCF dans son Maroc natal. Devenu cheminot dans l'Hexagone, le sexagénaire raconte comment la présence de sa famille a pu l'aider à faire face à l'éloignement du pays et aux discriminations subies. Témoignage.
Le racisme subi par les cheminots marocains recrutés dans les années 1970 par la SNCF a longtemps été occulté. Les procès qui ont eu lieu ces dernières années en ont dressé les contours et révélé les aspects.
L’Association de droit à la différence et l’Association des cheminots marocains de France ont fait de leur cheval de bataille le combat des cheminots, marocains notamment, devenus Chibanis. Aujourd’hui, 843 Chibanis marocains se disent discriminés par la SNCF, éparpillés un peu partout en France, et demandent que justice leur soit rendue.
Comme chaque semaine, la matinale de Radio 2m «Oui mais non» en partenariat avec Yabiladi donne la parole aux Marocains résidant à l’étranger. Cette fois-ci le thème abordé était le procès devant la Cour d’appel des cheminots marocains contre la Société nationale des chemins de fer (SNCF). Compte-rendu.
Pendant deux jours, la cour d’appel de Paris a passé au crible le dossier de 832 chibanis, ces retraités marocains qui accusent la SNCF de discrimination.
Mohamed Rabie Khlie, Directeur de l’ONCF et Guillaume Pepy, président de la SNCF ont organisé une belle opération de communication autour du TGV marocain. Les nuages s’étant amoncelés au-dessus de l’ambitieux projet ces dernières années, il fallait bien ça pour tenter de rassurer.
Lorsque la SNCF fait appel de sa condamnation en faveur des cheminots marocains en novembre 2015, ces derniers se doutaient que c’était le début d’une nouveau long combat pour la justice. Et sans surprise, ils viennent d’apprendre que les audiences en appel auront lieu dans plus d’un an. Une «manœuvre» et une «bassesse» de la SNCF de l’Etat français selon des acteurs associatifs.