L’Institut Mohammed VI de formation des imams, morchidines et morchidates est appelé à accueillir de nouveaux candidats étrangers. Si la vocation première de l’Institut était de former des religieux originaires d’Afrique, le Maroc parie sur l’arrivée croissante d'Européens.
Depuis les attentats terroristes de Las Ramblas et Cambrils, les 17 et 18 août derniers, les officiels marocains se relaient pour proposer au gouvernement espagnol de former ses imams. Une disposition réitérée, hier à Almeria, par le secrétaire général du CCME. Jusqu’à présent, Madrid n’a pas encore répondu aux multiples offres de Rabat.
Le terrorisme qui a frappé la Catalogne risque de chambouler la politique espagnole se rapportant à la gestion des mosquées. Le président d’une association islamique à Ceuta a invité le gouvernement Rajoy à céder au Maroc le contrôle des lieux de culte musulman et la formation des imams.
Sans froisser les autorités espagnoles, le ministre des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq a fait la promotion du modèle marocain de la gestion des mosquées. Un modèle érigé en exemple pour de nombreux pays en Afrique et en Europe.
Lancé sur les réseaux sociaux depuis plusieurs heures, l’appel au boycott du prêche et de la prière du vendredi n’a été que partiellement suivi par les habitants d’Al Hoceima et sa région. Parallèlement, les prédicateurs ont évité toute mention du Hirak dans leur prêche, préférant plutôt parler du mois sacré.