La chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech examinera une nouvelle fois le dossier d’un copropriétaire de la Résidence Babylone, située dans la ville ocre. En effet, les habitants se plaignent des menaces violentes et répétées d’un prénommé Youssef E.H., suite à leurs révélations sur un réseau de prostitution entretenu par l’homme.
Au Maroc, la prise en charge des cas de prostitution forcée ou d’exploitations sexuelles des enfants demeure encore tabou, à tel point qu’il est difficile d’élaborer une cartographie globale de la situation dans le pays. Face à cela, des associations de la société civile prennent le relais, à contre-courant des représentations sociales et culturelles, pour lever les non-dits.
Si elles peuvent se dérober derrière un écran de smartphone, les travailleuses du sexe demeurent exposées aux mêmes risques que le racolage dans l’espace urbain. Certaines se retrouvent également sur la Toile malgré elles.