Si pour l’instant, Donald Trump n’a pas encore inscrit le Maroc dans le tour de table de son «Alliance stratégique pour le Moyen-Orient», une adhésion du royaume pourrait le rapprocher de l’actuelle administration à Washington et des dons des monarchies du Golfe.
Le volet économique est présent dans la mini-tournée effectuée par le ministre des Affaires étrangères et celui des Finances en Arabie saoudite et au Koweït, à l'heure où les aides promises en 2012 au Maroc par ses partenaires du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (CCG) enregistrent une baisse.
L’historien et politologue Nabil Mouline, chargé de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), revient sur la purge opérée par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’impact éventuel de ces changements sur la relation du Maroc avec l’Arabie saoudite.
Malgré la reprise des relations diplomatiques et l’échange d’ambassadeurs, les liens entre le Maroc et l’Iran sont restés tendus et fragiles. En témoigne l’absence d’une escale marocaine lors de la tournée maghrébine du ministre iranien des Affaires étrangères.
L’agence officielle de presse en Arabie saoudite a réservé un traitement froid de l’audience accordée par le roi Salman à Nasser Bourita. La SPA a complètement omis de mentionner la médiation marocaine dans la crise que connaît le Conseil de coopération du Golfe.
Le Maroc tente de convaincre l’Arabie saoudite, les Emirats et le Bahreïn que le Qatar n’est pas leur ennemi. Un deuxième communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale pointe l’Iran comme la véritable menace dans la région qui vise à «porter atteinte aux intérêts suprêmes de ces pays».
Le Maroc est le seul allié stratégique de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis dans la région arabe à ne pas rompre ses relations diplomatiques avec le Qatar. En mars 2014, le roi Mohammed VI avait mené une médiation entre les mêmes protagonistes.
Rien ne va plus entre les alliés du Maroc du Conseil de coopération du Golfe. L’Arabie saoudite, les Emirats et le Bahreïn viennent de rompre leurs relations diplomatiques respectives avec le Qatar. Que fera le Maroc ?