Le mouvement de contestation à Al Hoceima a pu enfin se frayer un chemin à la Chambre des représentants. Le gouvernement a présenté sa version des faits.
Depuis une semaine, le secrétaire général du PAM et président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima multiplie les sorties médiatiques pour s’exprimer sur Hirak du Rif qui secoue la région depuis plus de 7 mois. Dimanche, il a affirmé que le retard est imputé au gouvernement d’Abdelilah Benkirane.
Dans une opération de communication bien ordonnée, Abdelilah Benkirane a critiqué le traitement du gouvernement El Othmani du «Hirak» tout en ménageant le roi Mohammed VI. Peut-on y voir un appel du pied de la part du secrétaire général du PJD au Palais afin de jouer les médiateurs ?
Alors que le juge rattaché au ministère de la Justice a fait le point sur l’état d’avancement des enquêtes menées par la BNPJ avec les activistes du Hirak, le Comité de défense a organisé une conférence de presse à Tanger pour la même raison, en y présentant une autre version.
Après la grève générale, largement suivie jeudi après-midi, Al Hoceima a connu une marche qui s’est déroulée sans incident. Mais au-delà de ces deux actes de protestation se dessine timidement une volonté des deux parties, l’Etat et les meneurs de la «Mobilisation», de désamorcer la crise. Détails.