Alors que Staffan de Mistura s’apprête à relancer les consultations sur le Sahara occidental, le Front Polisario remet sur la table son exigence d’un référendum d’autodétermination. Pourtant, cette option a été écartée par l’ONU depuis plus de deux décennies, après un processus d’identification des votants miné par les désaccords. Retour sur un tournant décisif qui a
Sur le dossier du Sahara, il est rare de voir une personnalité politique tenir des positions contraires à celles défendues par le Palais. Abderrahim Bouabid, le premier secrétaire de l’USFP, de 1974 jusqu’à sa mort en janvier 1992, fait figure d’exception. Pour avoir osé dire non au roi Hassan II, en 1981, il a été emprisonné pour «atteinte aux citoyens dans leur attachement à la personne du
En 2008, l'envoyé de l'ONU au Sahara, Peter van Walsum reconnaissait que l'établissement d'un nouvel État au Sahara n'était pas possible. Devant le Conseil de sécurité, le diplomate avait indiqué que l'Algérie est une partie prenante au conflit. Une déclaration soutenue à l’époque par l'administration américaine.
L’annonce de la visite de Staffan de Mistura dans les camps de Tindouf a grippé la machine de communication du Polisario. C’est du moins ce que laisse transparaitre les déclarations contradictoires de deux têtes d’affiche du mouvement séparatiste sur l’option référendaire.
En Espagne, le chef du gouvernement a martelé son rejet à l’organisation d’un referendum du peuple catalan. En revanche, il est pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Deux poids deux mesures.
A la faveur d’une campagne médiatique internationale, aux Etats-Unis, en Russie et au Parlement européen, le Polisario pose ses conditions à des négociations avec le Maroc.