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Breve

Visé par une enquête pour «blanchiment d’argent», Monjib dénonce un «harcèlement judiciaire»

(avec MAP)
Publié
L’historien et militant Maati Monjib. / Ph. AICPress
Temps de lecture: 2'

Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat a annoncé, mercredi, que l'enquête préliminaire menée avec Maati Monjib et des membres de sa famille a été ouverte suite à une saisine reçue par le parquet général de la part de l’Unité de traitement du renseignement financier (UTRF) qui comprend des données sur des faits susceptibles de constituer une infraction de blanchiment de capitaux.

Le parquet général a reçu une saisine de l'UTRF conformément à l’article 18 de la loi n °43.05 comprenant un inventaire de transferts de fonds importants et une liste de biens immobiliers ayant fait l’objet de déclarations de soupçon «car ils ne correspondent pas aux revenus habituels déclarés par M. Monjib et les membres de sa famille», indique un communiqué du procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat.

La correspondance de l'UTRF fait partie des tâches régulières de cette unité, visant à honorer les engagements constitutionnels et internationaux du royaume en matière de lutte contre les crimes de blanchiment d'argent, précise la même source.

«Étant donné que les informations reçues par l'Unité comprennent des données sur des faits susceptibles de constituer une infraction de blanchiment de capitaux, le parquet général a chargé la brigade nationale de la police judiciaire de mener une enquête préliminaire», poursuit le communiqué.

Et d’ajouter que la BNPJ enquêtera «sur la source et la nature des transactions et des transferts financiers effectués par les personnes concernées», identifiera «la source des biens immobiliers objet de déclarations de soupçon» et déterminera «ses liens avec d'autres actes criminels, considérés comme des infractions principales aux fins de blanchiment d'argent».

Maati Monjib dénonce le «harcèlement médiatique et judiciaire»

L’annonce du procureur du roi a fait réagir l’historien et militant Maati Monjib qui, dans un communiqué relayé sur sa page Facebook, a dénoncé ce qu’il considère comme «harcèlement médiatique et judiciaire» subis par «la police politique marocaine»

«Cette accusation obscène et mensongère n’est pas nouvelle. Mais l’objectif des services semble être de donner une apparence de "droit commun" à mon affaire», a-t-il écrit.

Maati Monjib a ajouté que «dans le procès ouvert contre [lui] en 2015, les charges étaient, principalement et officiellement, de nature politique : atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, affaiblissement de l’allégeance des citoyens aux institutions de l’Etat...».

«Je démens avec la force qui me reste ces accusations abjectes et je confirme que je ne me tairai pas de dire la vérité sur la situation des droits humains au Maroc et que la DST gouverne de plus en plus le Maroc politique», a-t-il insisté.

Tout en confirmant son «engagement à contribuer parmi les autres membres de la société civile à la défense des détenus d’opinion comme Omar Radi et Souleiman Raissouni et tous les autres», l’historien et militant a déclaré que «ce n’est pas en [le] punissant pour [ses] déclarations récentes sur RFI et France24 et en [le] faisant taire que le Maroc va paraitre comme démocratique».

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