Dialogue interlibyen : Des «compromis» et encore des obstacles

Le second round du dialogue interlibyen s’est conclu mardi soir à Bouznika. Aucun accord définitif n’a été signé entre les délégations du HautConseil d’Etat et du Parlement de Tobrouk. Il s’agit plutôt d’une déclaration de principes.

Les deux parties ont annoncé, devant les médias, que les «compromis» sur les mécanismes et les critères relatifs à la désignation des sept postes souverains, seront soumis une nouvelle fois à l’approbation de leurs supérieurs hiérarchiques à Tripoli et Tobrouk.

Une déclaration qui a un air de déjà vu, les négociateurs de l’Ouest et l’Est avaient annoncé le 10 septembre à Bouznika qu’ils étaient parvenus à établir les critères de nomination aux postes souverains. Des conclusions que le Haut Conseil d’Etat et le Parlement de Tobrouk ont, d’ailleurs, entérinées.

A l'instar du 1er round de négociations, les représentants ont convenu de se voir une nouvelle fois au royaume pour continuer la discussion sur le même sujet. Néanmoins, ni les Libyens, ni Nasser Bourita n'ont donné de date pour la reprise du dialogue.

Pour rappel, les deux rounds de Bouznika concernent uniquement la mise en œuvre de l’article 15 de l’accord politique libyen conclu à Skhirat le 17 décembre 2015, qui porte sur la répartition des sept postes souverains : le gouverneur de la banque centrale, le président de la cour des comptes, le président de l’instance de surveillance administrative, le président de l’instance de lutte contre la corruption, le président et les membres de la haute commission des élections, le président de la cour suprême et le procureur général de la république.

Le Maroc a, par ailleurs, des chances d’accueillir une autre réunion entre les Libyens. Elle s’inscrit cette fois dans le cadre du processus de Genève, consacré aux volets économique et politique alors que la question militaire est examinée en Egypte. La Tunisie est également candidate pour abriter la rencontre.