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Maroc-Espagne : Le président des Iles Canaries relance la polémique sur les frontières maritimes

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La décision du Maroc de délimiter ses frontières maritimes a animé ce mardi 22 septembre le débat au Parlement des Iles Canaries. En réponse à une question du parti Nouvelle Canarie (opposition) le président du gouvernement autonome a affirmé que le projet marocain s’avère un «échec fracassant», rapporte un média local.

Sur un ton provocateur, Angel Victor Torres du POSE a indiqué que des mois après la publication au Bulletin officiel des lois 37.17 et 38.17, établissant la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son domaine maritime en Méditerranée, «il continue à ne toucher le moindre millimètre des eaux» de l’archipel.

Le chef de la région autonome a précisé que «rien n'a été exécuté parce que rien ne peut être exécuté» de la part du Maroc, soulignant que «dans tous les cas, Rabat devrait avoir l'approbation de ses pays voisins et du gouvernement espagnol». Et de réitérer son rejet total des «prétentions du Maroc» sur l'espace maritime atlantique près des Iles Canaries.

Angel Torres a conclu sa réponse en annonçant que les lois publiées au Bulletin officiel du Maroc dans son édition du 30 mars, n'ont été soumises encore à aucun organisme international.

La très sensible question du tracé géographique des eaux marocaines et la délimitation de la zone économique ont été reportés jusqu’à l’adoption par le gouvernement d’une loi organique devant fixer ses limites.

Un tracé qui sera «conforme à la Convention de Montego Bay signée le 10 décembre 1982 et ayant fait l’objet du Dahir n°1.04.134 du 23 mai 2008», a promis le législateur marocain. Ce qui laisse, sans doute, une opportunité de dialogue avec l’Espagne et dans une moindre mesure la Mauritanie en vue de parvenir à un compromis sur ces deux questions.

Pour mémoire, Torres a déjà estimé, en décembre, que toute proposition du Maroc tendant à intégrer les eaux des Iles Canaries «sera sans effet et n’aura pas force de loi» car elle aura en face d’elle «une forte opposition» de Madrid, de son gouvernement et du Parlement.

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