Iles Canaries : L’opposition accuse le Maroc d’«ouvrir les vannes de l’immigration»

Le nombre de migrants qui arrivent aux côtes des Iles Canaries augmente. Les partis de l’opposition se sont emparés de ce sujet pour accuser le royaume d’«ouvrir les vannes de l’immigration».

«Quand les relations entre l'Espagne et le Maroc sont bonnes, ce pays effectue un contrôle de ses frontières, mais quand il y a un problème avec l'Espagne pour une raison quelconque, que j’ignore pour le moment, il relâche le contrôle à l'origine et nous crée la situation que nous vivons actuellement», a affirmé dans des déclarations à la presse l’ancien président de l’archipel, Paulino Rivero de Coalition Canarias (droite nationaliste).

Une position que partage Juan Manuel García Ramos, député au Parlement local de la même formation. Il estime que les Iles paient un lourd tribut du «contentieux entre le Maroc et l’Espagne sur la délimitation des frontières maritimes».

Des accusations que le gouvernement régional, également de coalition de gauche (PSOE-Podemos), ne semble pas cautionner, au moins pour le moment. Le responsable de l’Administration publique, de la justice et de la sécurité, Julio Pérez a défendu le Maroc. Il a ainsi assuré que le flux migratoire accru vers les Iles Canaries depuis les côtes du continent africain n’a aucun lien avec le différend entre Rabat et Madrid portant sur l’élargissement du Maroc de sa compétence maritime en Atlantique.

Dans une intervention devant les membres d'une commission parlementaire, Pérez a corrigé les erreurs de l’opposition, affirmant que «la majorité des embarcations de migrants partent des côtes de la Mauritanie».

D'ailleurs, le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska abordera dans les jours à venir cette question à Nouakchott, avec son homologue mauritanien.