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Grand Angle

Incendie dans un centre de rétention : Hortefeux en colère et il le montre

Après les deux incendies qui se sont déclarés en fin de semaine dernière au centre de rétention pour sans papier du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), le ministre de l’immigration Brice Hortefeux décide de sévir. Il a notamment appelé les forces de l'ordre à plus de vigilance.
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À cet effet, il aurait demandé au préfet du département, d'interdire une manifestation prévue samedi 9 Août prochain, devant le centre de rétention en question. Hortefeux estime qu’il y a « un risque important de trouble à l'ordre public » et que « l'État ne cèdera pas » face à ce qu’il considère comme étant seulement de l’activisme de groupuscules.

Tenant pour responsable l'association SOS soutien aux sans-papiers, Hortefeux affirme que cet organisme a appelé à la destruction du centre de rétention du Mesnil-Amelot. Il a ainsi porté plainte pour provocation à la destruction, dégradation et détérioration volontaire, dangereuse pour les personnes. « Je n'accepte pas que l'un des membres de ce groupuscule, M. Rodolphe Nettier, puisse impunément déclarer dans les colonnes d'un quotidien que notre mot d'ordre, c'est de brûler les centres (...) ».

De son coté, SOS soutien aux sans papiers, par la voix d'un membre, Solange Odiot, souligne que sa position est claire à ce sujet. « L’association n'appelle en aucun cas à la destruction et à la mise à feu des centres de rétention, mais bien à leur fermeture ». Rodolphe Nettier tient les forces de l’ordre pour principaux responsables de ce qui s’est passé « (...) les forces de l'ordre empêchaient les retenus de manifester et donc d'avoir accès à leurs droits fondamentaux ».

Selon AFP, l’organisme n’aurait en aucun cas incité les gens à manifester devant le centre de rétention du Mesnil-Amelot. « Nous n'avons pas déposé de demande en préfecture (NDLR : ce qui avait été fait pour la manifestation du 2 août), et nous n'avons pas lancé d'appel sur les sites internet qui nous servent habituellement de relais ».

Le 2 août dernier, deux débuts d'incendie avaient éclaté dans le centre de rétention du Mesnil-Amelot. Etaient impliqué, selon la préfecture de police, plusieurs retenus ainsi que des membres d'un collectif de soutien aux sans-papiers. Suite aux mises en examen déclenchées dans le cadre de cette affaire, le tribunal de Meaux avait partiellement relaxé au bénéfice du doute, deux sans-papiers accusés d'avoir mis le feu dans leur cellule. La garde des Sceaux Rachida Dati regrettant cette décision avait fait appel.

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