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Après les Emirats, Bahreïn établit des relations diplomatiques avec Israël

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Jared Kushner reçu par le roi de Bahreïn, Hamad ben Isa Al-Khalifa, à Manama le 1er septembre 2020. / Ph. Bahrain News Agency
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Après l’ «accord d’Abraham» conclu le 13 août entre les Emirats arabes unis et l’Etat hébreu, c’est au tour du royaume du Bahreïn. «Une étape historique en direction de la paix au Moyen-Orient», vient d’être franchie, se félicitent les deux parties dans un communiqué conjoint publié ce vendredi 11 septembre.

Manama et Tel-Aviv se sont engagés à «ouvrir un dialogue direct sur la création de liens entre ces deux sociétés dynamiques et économies développées. Ce qui va permettre de confirmer la transformation du Moyen-Orient et accroître la stabilité, la sécurité et la prospérité dans la région», ajoute la même source.

Le jeudi 10 septembre à l’occasion d’un point de presse, le président Donald Trump a déclaré qu’un autre pays arabe pourrait rejoindre Abou Dhabi et Tel-Aviv lors de la cérémonie de normalisation de leurs relations prévue le 15 septembre à la Maison blanche. Un événement qui connaitra, d'ailleurs, la présence du prince héritier du Bahreïn.

Cet accord célébré aussi bien par Donald Trump que Benjamin Netanyahu confirme la fin de la logique «Terres contre Paix», ayant longtemps prévalu dans la région et servie d’argument pour justifier populairement et médiatiquement les accords de Camp David, du 17 septembre 1978,  Oslo du 13 septembre 1993 et Wadi Araba du 26 octobre 1994, respectivement conclus entre Israël et l’Egypte, l’Organisation de Libération palestinienne et la Jordanie.

Qui sera le prochain pays arabe à établir des relations diplomatiques avec Tel-Aviv ? Jeudi 10 septembre, le président Donald Trump a révélé devant la presse qu’il a abordé cette question avec le roi Salmane : «J’ai parlé au roi d’Arabie saoudite, nous sommes en pourparlers. Nous venons d’entamer le dialogue.»

Entre fin août et début septembre, l’administration Trump a envoyé son chef de la diplomatie, Mike Pompeo, et le conseiller spécial du président américain, Jared Kushner, en tournée dans la région. Les deux émissaires avaient pour objectif de convaincre leurs interlocuteurs, notamment à Riyad, Manama et Maskat de normaliser leurs relations avec Israël.

Immédiatement après l’annonce de l’accord entre Manama et Tel-Aviv, le Palestinien Nabil Shaat, l’ancien négociateur en chef de l’Autorité palestinienne avec Israël, a crié à la «trahison» du Bahreïn sur Al Jazeera.

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