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Grand Angle

Israël : Nasser Bourita à nouveau dans le viseur d’ONG pro-Palestine

Les positions exprimées par Nasser Bourita à l’occasion d’une réunion de la Ligue arabe ont suscité l’ire d’ONG de soutien aux Palestiniens. 

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Nasser Bourita est à nouveau dans le viseur des directions des associations pro-Palestiniennes. Elles lui reprochent la teneur de son intervention lors de la 145e session du conseil exécutif de la Ligue arabe, tenue par visioconférence ce mercredi 9 septembre.

L’Observatoire marocain contre la normalisation est le premier à tirer à boulets rouges sur le chef de la diplomatie. «Nous avons accueilli avec une grande déception la position du ministre marocain des Affaires étrangères (…) Une position qui ne représente pas celle du peuple marocain, qui considère la question palestinienne comme une cause nationale», déclare l’ONG dans un communiqué.

L’association exige que Nasser Bourita «soit tenu pour responsable de ses déclarations et positions contraires à la volonté du peuple marocain et aux obligations de l'Etat marocain envers la question palestinienne». Si l'Observatoire n’a pas évoqué les raisons prévises de son courroux, il s'agit probablement du refus marocain de cautionner le projet présenté par l’Autorité palestinienne condamnant l’établissement de relations entre les Emirats et Israël, annoncé le 13 août.

Bourita parlait au nom de l’Etat marocain

Pour des considérations internes, l’ONG a choisi de pointer du doigt uniquement le ministre des Affaires étrangères, épargnant ainsi l’Etat marocain. Plus direct, le bras droitdelhommiste d’Al Adl wal Ihsane, animé par ses propres calculs, a opté pour l'offensive tous azimuts.

L’Instance pour le soutien des causes de la oumma a ainsi «fermement dénoncé la décision marocaine exprimée par le ministre des Affaires étrangères» à l’occasion de la dernière session du conseil exécutif de la Ligue arabe. Et d’inviter dans un communiqué «le peuple marocain et ses forces vives à manifester leur rejet de la position du Maroc afin d’incarner l’attachement des Marocains à la Palestine».

L’association explique son appel par le refus du royaume, aux côtés «des Etats du Conseil de la Coopération du Golfe, de l’Egypte, la Jordanie et le Soudan» d’appuyer le projet palestinien dénonçant la normalisation avec l’Etat hébreu. Mercredi 9 septembre, le chef de la diplomatie a plaidé pour la création d’ «un Etat palestinien indépendant avec Al Qods Est comme capitale, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la stabilité». Un passage qui a suscité l’ire des associations et partis Pro-Palestiniens au Maroc, notamment ceux qui réclament un Etat sur l’ensemble de la terre historique de la Palestine d’avant 1948 avec comme capitale la totalité d'Al Qods.

Ce n’est, d’ailleurs, pas la première fois que Nasser Bourita est dans le viseur de ces groupes. En février, une passe d’arme s’est produite entre lui et les conseillers parlementaires du PJD qui n'avaient pas apprécié que le ministre des Affaires étrangères affirme haut et fort : «Le Sahara reste la première cause du Maroc et non la Palestine. Il ne faut pas être plus Palestiniens que les Palestiniens eux-mêmes.» Une manière indirecte de rappeler aux élus du PJD que les Palestiniens avaient reconnu Israël lors de la signature des accords d’Oslo avec les Israéliens en 1993.

Rappelons que le roi Mohammed VI a à maintes reprises plaidé pour la solution d’un Etat palestinien avec capitale Al Qods Est vivant côte à côte avec Israël.

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