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Grand Angle

Enseignement français au Maroc : L’écart se creuse entre Français et Marocains

Manifestation devant le lycée français de Casablanca. Les frais de scolarité ont connu en quelques années une augmentation vertigineuse au Maroc, même si, sur la même période, l’Etat prenait en charge les frais de scolarité des classes de lycée. Problème : les Marocains payent beaucoup plus que les Français, mais ne bénéficient pas de la gratuité.

Publié
Lycée Lyautey de Casablanca
Temps de lecture: 3'

Vendredi 30 mars, une manifestation a été organisée, par l’Association des Parents d’Elèves des Etablissements Publics français au Maroc (APEEP), devant le lycée Lyautey de Casablanca. En cause, l’élargissement du paiement des droits annuels d’inscription (DAI), instaurés en 2010/2011, à tous les enfants inscrits dans les réseaux des écoles publiques françaises au Maroc. «L’Agence de Enseignement Français à l’Etranger (AEFE) vient de mettre fin à son engagement d’avril 2009 de ne pas faire peser trop de charges sur les élèves déjà scolarisés dans le réseau et de reporter davantage cette charge sur le nouveaux entrants», explique l'APEEP dans une pétition. Depuis plusieurs années, la scolarité dans les établissements français du Maroc devient de plus en plus chère quelle que soit la nationalité des enfants, mais l’augmentation ne pèse pas de la même façon sur chacun.

Dès l’origine, les frais de scolarité des Marocains sont plus élevés de près de 10 000DH par an que ceux appliqués aux Français. Une politique adoptée par la France pour le monde entier : elle offre une scolarité, dans ses établissement, plus chères pour les habitants du pays que pour les Français et encore plus chères pour les enfants d’autres nationalités.

+10 000DH pour les Marocains

Les augmentations des frais de scolarité, au sens strict, entre l’année scolaire 2009/2010 et 2010/2011 ont eu tendance, en moyenne, à creuser cet écart. Par exemple, l’augmentation était de 5,33% en maternelle pour les enfants français, contre 5,40% pour les enfants marocains. L’an dernier et dans les projections présentées par l’AEFE aux parents d’élèves pour 2018, toutefois, cet écart a tendance à se réduire, excepté pour les élèves du collège.

Les augmentations successives, plus de 40,5 % selon l’APEEP, en trois ans, sont liées aux nouvelles charges adjointes à l’AEFE par le gouvernement de Nicolas Sarkozy - notamment la gestion de l’immobilier et une partie des enseignants - qui n’a pas augmenté le budget de l’agence en proportion. Elles pèsent sur tous les élèves, tandisque l’exonération des droits de scolarité au lycée ne s’appliquent qu’aux élèves français.

En 2007, Nicolas Sarkozy a fait voter la Prise En Charge (la PEC) par l’Etat des droits de scolarité pour les élèves français de terminale des lycées français de l’étranger. Idem pour les élèves français de première et de seconde, en 2008 puis 2009. Les 32 millions nécessaires à cette mesure ont été pris sur le budget général de l’Etat et non sur celui de l’AEFE. Dans la loi de finances 2011, cette gratuité a été plafonnée, toutefois, au niveau des frais de scolarité de l’année 2007/2008 et une mission sénatoriale propose également de conditionner cette exonération aux revenus des familles. 

Marocains : Ni bourse, ni gratuité

Aujourd’hui, à l’aube de l’élection présidentielle, et alors que cette année, pour la première fois, les Français de l’étranger pourront élire des députés à l’Assemblée nationale, l’UMP veut aller plus loin. Dans une forme de nationalisme transfrontalier, Khadija Doukkali, candidate UMP aux législatives, affirme que «la gratuité de l'enseignement des Français de l'étranger doit non seulement être maintenue mais aussi accrue à l'ensemble du dispositif du primaire au secondaire, des classes maternelle à la terminale.» «L’UMP estime que les Français de l’étranger doivent être traités de la même façon que les Français de France», explique Thierry Plantevin, conseiller UMP, élu à l’Assemblée des Français de l’étranger.

Un syndicaliste de l’enseignement français à l’étranger, resté anonyme, s’alarme. «Les tarifs deviennent de plus en plus exorbitants pour les Marocains aux revenus moyens, or ils n’ont quasiment aucun moyen pour réintégrer le système scolaire marocain quand ils sont passés par chez nous. Dans les établissements français, le niveau d’arabe est mauvais et la logique de l’enseignement prépare les élèves à des études supérieures en France», explique-t-il.

Cette situation pourrait devenir problématique puisque parallèlement, pour la première fois, le nombre de Français dans ces établissements a dépassé celui des Marocains, en contradiction avec l’accord de coopération signé entre la France et le Maroc. 600 nouveaux Français, dont un bon nombre de binationaux, sont arrivés dans les établissements français en trois ans pour un total de 29 000 élèves dans tous le Maroc. MRE vs Marocains ?

hhmmmmmmmm!!!!!
Auteur : mimicari
Date : le 16 avril 2012 à 02h00
le maroc a de bons enseignants; le problème est que le salaire laisse à désirer, les horaires de travail sont impossible et puis le lieu de travail est franchement pas très tentants.....moi j'ai fait mes études dans des établissements public et je peux vous dire que les profs sont bons.....depuis une dizaine d'année, de plus en plus d'écoles privées ont ouvert et en disant que chez eux c'est mieux du coup le marocain est convaincu que le privé est meilleur (l'enseignement est bon et les étudiants propres) du coup le public en a pris un sacré coup, les enseignants sont moins dynamiques (voire ils sont foutent) donc c'est médiocre!!!!
ou alors ils déposent leur CV chez ces écoles (c'est bon pour eux niveau salaire et qualité du travail : matériel fourni).....
personnellement, j'ai fait mes études avec des gars populaire (qui viennent des bidonville) et qui étaient (contrairement à ceux qui sont à des enseignement privés) très éveillés curieux ayant la soif du savoir et intelligent; le problème est que mlgré leur degré d'intelligence, la société les rejettent car la d'où ils viennent ils ne sont pas admis donc on les placent dans des centres d'appels (c'est dommage car ils peuvent apporter à ce pays bien de choses)car ceux qui font leur études dans le privé partent et restent à l'étranger......
je pense que le ministère de l'enseignement doit prendre un peu d'argent des caisses de l'état pour rénover nos écoles public (leur donner plus de punch)pour que les élèves aient envie de venir et offrir un bon salaire au enseignant pour qu'il y reste et il faut aussi arrêter de discriminer les gens....leur faire donner l'opportunité de développer des secteur au lieu de les réserver à certain.....créer des formations, des centres d'apprentissage d'un métier artisanale ou pas.....en gros il y beaucoup à faire pour ce pays que de construire des immeubles partout à ne plus avoir d'espace vert ou en pourraient se dégourdir les jambes!!!!
Plus de justice!
Auteur : français de gauche
Date : le 07 avril 2012 à 15h05
La gratuité prônée par l'UMP consiste à faire payer très cher aux élèves non concernés, marocains et français dont les enfants sont en élémentaire ou en collège, une mesure qui ne profite qu'à quelques uns!
Non! La scolarité n'est pas gratuite en France! Elle est financée par les impôts et en particuliers les impôts locaux. Ce sont en effet, les collectivités territoriales qui sont en charge d'une bonne partie des frais de scolarité.
Nous pensons, que comme pour les impôts, chacun doit payer en fonction de ses revenus. Les sommes allouées à la PEC doivent être allouées au système de bourses pour plus de justice sociale.
Il faut aussi en finir au plus vite avec les DAI!
bienvenue au pays des gros ventres ! ! !
Auteur : allaoui38
Date : le 07 avril 2012 à 05h25
la nature n'aime pas le vide , un mauvais enseignement est remplacé par un autre plus compétent , surtout pour ceux ayant les moyens , ..d’autre part , l’enseignement au Maroc est devenue idéologique : on rabaisse l'enseignement publique pour que les enfants des classes qui gouverne le pays gardent une avance sur celle des enfants du peuple , l’héritage sur la ma mise des postes les plus influents serais ainsi assuré ..
à les voir sur nos télés avec des ventres qui ne cesse grossir sans jamais rien présenter de si intelligent pour le pays , j'ai l'impression que l'alternance au Maroc est une simple jouissance de pouvoir ...
l'essentiel n''est pas de nous rabâcher chaque jours que ce gouvernement a pu éviter une révolution au pays , ou de nous étaler la listes des détenteurs des agréments de bus (même si ce geste est louable..) , le plus important c'est comment faire pour rendre le Maroc un vraie pays émergent à l'instar du brésil , la chine ou l'inde , ...tout commence par un enseignements de qualités pour tous les enfants du peuple , avec l'augmentation de la part de l'anglais dans l'enseignement , et surtout avoir le courage de mettre à l’écart une foie pour toutes les idées colonialistes ...
Diplomés Chômeurs
Auteur : Danouni
Date : le 07 avril 2012 à 02h08
Il y a au Maroc et dans la diaspora des MRE, des personnes très diplômées et très compétentes qui peuvent monter le niveau des élèves marocains mieux que les instituts étrangers, surtout que le pays a le taux d'analphabétisme le + élevé du Maghreb.

Au lieu de faire travailler ces personnes du pays, le Maroc par sa politique scolaire désastreuse, laisse prospérer sur son sol des écoles étrangères.

Le patriotisme politique et économique commence déjà par faire confiance aux jeunes diplômes du pays et à les former au métier du 21ème siècle si nécessaire.

Est ce qu'il y a au Maroc des hommes politiques compétents et à la page de ce qui se passe dans le monde ?

Dernière modification le 07/04/2012 02:12
Hallucinant !
Auteur : Kenzadalil
Date : le 07 avril 2012 à 01h17
A mon avis, pour inscrire ses enfants dans un établissement français privé, faudrait d'abord en avoir les moyens !! Ca me fait penser à mes voisins qui ne payent jamais les frais du syndic parce qu'ils ont des problèmes financiers .. alors que leurs 3 enfants de 5 à 13 ans vont à l'école américaine !!!!
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